Très vite, les acteurs des produits laitiers frais ont dû s’adapter pour faire face aux conséquences immédiates de la crise sanitaire actuelle en relevant deux défis. Le premier, poursuivre la collecte du lait et l’activité des sites de transformation tout en garantissant la sécurité de leurs salariés. Le second, réorienter massivement la production vers l’activité BtoC alors que le secteur de la restauration fermait ses portes.
« En premier lieu, il a été nécessaire de se montrer solidaire avec l’amont agricole dans une période de surproduction laitière et d’assurer la collecte des volumes de lait pour ne pas déstabiliser les exploitations laitières, maillon essentiel de la souveraineté alimentaire française, explique l’interprofession. Les acteurs des produits laitiers frais se sont adaptés pour pallier la quasi-disparition des débouchés export et restauration. »
30 % d'absentéisme
Alors qu’il était plus que jamais nécessaire de poursuivre l’activité afin d'assurer l’approvisionnement des Français, les industriels ont dû immédiatement renforcer la sécurité sanitaire en mettant en place toutes les mesures barrières requises et adaptées.« L’hygiène au sein de nos usines et la protection de nos collaborateurs sont bien sûr deux sujets de préoccupation constante de nos entreprises. Nous avons très rapidement mis en place des mesures pour les assurer. Nous avons également réorganisé la présence des équipes afin de permettre la distanciation sociale primordiale pour freiner la propagation du virus », précise Frédéric Madon, président de Syndifrais.
Réorienter la production
Après avoir réorganisé le travail et la protection des salariés, les adhérents de Syndifrais on dû réorienter la production vers les produits destinés au grand public pour approvisionner les circuits de distribution opérationnels sur l’ensemble du territoire, alors que les marchés de la restauration et de l’export subissaient un coup d’arrêt brutal.« Notre secteur a montré une très forte capacité d’adaptation à la crise, et nous tenons à remercier sincèrement la mobilisation de tous nos salariés, de nos éleveurs partenaires, de nos fournisseurs et de nos clients, reconnaît Frédéric Madon. Nous avons tout fait pour que les Français ne connaissent pas de rupture d’approvisionnement majeure, ce qui a nécessité et nécessite encore un engagement unique de nos collaborateurs. »
Une hausse des volumes et de la valeur
Globalement, le marché de l’ultrafrais progresse de 16,1 % en volume et de 13,9 % en valeur dans la distribution grand public sur la période du 15 mars au 19 avril 2020. « Nous sommes heureux de constater que les Français ont confiance en nos produits et soutiennent l’ensemble de la filière française en cette période de pandémie », conclut Frédéric Madon.