39 000 € d’écart de coûts de production

Quelle que soit la race engraissée, les tendances sont les mêmes. Photo : Sokarys/fotolia

En Pays de Loire, les coûts de production en viande bovine varient de façon conséquente d’une exploitation à l’autre. Ce sont les conclusions d’une enquête réalisée entre 2011 et 2015 conjointement par les Chambres d’agriculture de la région et Élevage conseil Loire Anjou. Quelle que soit la race (charolaise, blonde d’Aquitaine, parthenaise ou rouge des prés), les tendances sont les mêmes. Les chiffres résultent de 250 ateliers naisseurs et 385 ateliers naisseurs-engraisseurs.

Pour les élevages naisseurs, la main-d’œuvre est rémunérée en moyenne à raison d’un Smic (1,07). Les exploitations les moins performantes la rétribuent très faiblement (moins 0,16 Smic). Et les plus performants dépassent deux fois le Smic (2,25). Le coût de production (euros/kg de poids vif) peut varier de 16 %. Il est précisément de 380 euros/100 kg de poids vif pour les plus performants et 453 euros/100 kg de poids vif pour les moins performants avec une moyenne de 413. Ce n’est pas la performance animale qui est en jeu.

Le système d’alimentation, les frais des surfaces fourragers, la mécanisation et le foncier expliquent à 68 % ces écarts. Les plus performants ont des coûts de production plus faibles mais aussi une meilleure rémunération de leurs produits. Elle est de 414 euros/100 kg de produits vifs contre 356 euros/100 kg de produits vif pour les moins performants (384 en moyenne). Les aides et autres produits expliquent pour 76 % cette différence. 

Des écarts de performance peuvent exister 

Malgré des structures assez proches, les élevages naisseurs-engraisseurs les moins performants produisent 45 700 kg produits vifs/unité de main-d’œuvre contre 50 800 kg produits vifs/unité de main-d’œuvre avec quatre vêlages supplémentaires pour les plus performants. Les différences pour le coût de production affichent 22 % soit 86 euros/100 kg de poids vif! Pratiquement tous les postes sont impactés et plus spécialement les charges de mécanisation (26 % d’écart).

Si le produit de l’atelier ne varie guère, il n’en est pas de même pour la rémunération de la main-d’œuvre et le coût de production. Les plus performants rémunèrent à 2,49 Smic pendant que les moins performants le font à 0,15 Smic (moyenne 1,31). Contrairement aux ateliers naisseurs, de petits écarts de performance existent. L’âge au premier vêlage est plus jeune pour les plus performants. Et plus de veaux sont sevrés par vêlage. La quantité produite par unité de gros bovin (UGB) passe de 399 kg de vif pour les plus performants en rémunération à 358 pour les moins performants.

Le suivi plus spécifique de 30 élevages naisseurs engraisseurs, durant 5 ans, montre certaines marges de manœuvre et l’intérêt de calculer son coût de production. On note, sur les 5 ans, l'amélioration de la productivité animale (17 kg de produits vifs/UGB en plus), l’augmentation de la productivité du travail (5 vêlages/unité de temps plein en plus), l'augmentation de l’autonomie alimentaire (12 euros/kg de poids vifs) et la stabilisation des coûts de mécanisation.

Par Marie-Dominique Guihard

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