750 000 euros investis pour 800 000 litres de lait

Les 120 logettes sont réparties en 3 rangées. Photos: N. Tiers/Pixel image
Pour réunir en Gaec leurs deux exploitations distantes de 4 km, Martine Blin et Régis Badié ont investi 750 000 euros dans un nouveau bâtiment mis en route en mars 2015. Un bâtiment qu'ils ont réalisé avec l'accompagnement d'Eilyps.

Martine Blin:

"Nos objectifs étaient de pouvoir accueillir 100 vaches, de privilégier le bien-être des vaches et le confort de travail, tout en minimisant les coûts."

Le bâtiment compte:
• 120 logettes paillées disposées en trois rangées
• 4 couloirs avec racleurs
• 2 tables d'alimentation.

Installée au coeur du bâtiment, la salle de traite compte 2 x 20 places avec un simple équipement de marque GEA, installé via Elevance (la filiale équipements d'élevage d'Agrial). Les vaches sont en position épi à 60° mais elles sont branchées par l'arrière.
Salle de traite GEA simple équipement 2 x 20 places.

L'investissement dans cette salle de traite évolutive a représenté près de 90 000 euros, soit deux fois moins cher qu'un investissement dans deux robots ou dans un manège de traite. Ce qui répond au souci de minimisation des coûts des éleveurs.

"Nous sommes très contents de notre salle de traite. Elle nous permet de traire 100 vaches en une heure à deux personnes; en 1h20 quand on est seul le week-end."

 Coût du projet stabulation 120 places - fosse - fumière - silo
Électricité - plomberie - branchement forage - extension EDF 35 345 euros
Équipement de traite 88 602 euros
Racleur - pompe - brosse - rideau 79 467 euros
Fosse hors terrassement 16 674 euros
Tubulaire 38 808 euros
Charpente 149 120 euros
Terrassement 33 444 euros
Maçonnerie 321 821 euros
Coût total du projet 763 281 euros
Coût à la place 6 360 euros
 
La fumière.

Déléguer des tâches et passer au bio

Pour faire face au travail, les deux associés ont choisi l'option de déléguer un certain nombre de tâches: la distribution du fourrage est faite par la Cuma; ainsi que l'implantation des cultures et la récolte des fourrages. Les éleveurs délèguent aussi l'élevage de leurs génisses (40 par an) à l'Aneg 35 (Association des naisseurs, éleveurs de génisses d'Ille-et-Vilaine).

Martine Blin:

"On ne veut pas être submergés par le travail, on veut se donner du temps. Notre objectif n'est pas de trouver un troisième associé pour réaliser davantage de tâches, mais de passer en bio pour mieux valoriser notre lait. La dernière paie par Lactalis était de 315 euros/1000 litres. Ce sera 100 euros de plus en bio. Nous démarrons la conversion en mars."

La production de 800 000 litres de lait avec une centaine de prim'holstein est fortement basée sur l'herbe, ce qui devrait faciliter cette conversion. Sur 122 ha, le Gaec compte 100 ha de prairies et 22 ha de maïs. 40 ha de prairies sont accessibles autour du nouveau bâtiment pour le pâturage, avec des chemins aménagés.
40 ha de prairies sont accessibles autour du nouveau bâtiment pour le pâturage, avec des chemins aménagés.

Parmi les prairies, les éleveurs cultivent 7 ha de mélange céréales-protéagineux ensilé, ainsi que 6 ha de colza fourrager pâturé pendant environ un mois en septembre. Toute la paille est achetée à l'extérieur.

 Coût alimentaire
2014-2015 Gaec Lait Spérance Groupe
Moyenne lait/vache 8 014 8 065
TB 38,4 39,6
TP 32 31,9
Concentré/vache 454 kg 1 110 kg
Concentré/kg de lait 57 grammes 138 grammes
Coût fourrages/1 000 l de lait 30 euros 33 euros
Coût concentré/1 000 l lde ait 21 euros 54 euros
Coût alimentair /1 000 l de lait 51 euros 87 euros

Voir aussi :
En vidéo : la salle de traite 2x20 simple équipement de GEA
 

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