Cheptel bovin: la tendance à la hausse se confirme

L’effectif de vaches laitières continue de reculer en France (-0,8 %) alors que celui de vaches allaitantes poursuit sa progression (+1,4 %). Photo : D. Bodiou/Pixel image
La tendance à la hausse du cheptel bovin observée depuis 2014 en France se confirme en 2016, indique le ministère de l’Agriculture dans une publication Agreste. En mai, le nombre de bovins détenus dans les exploitations d'élevage s’inscrit en augmentation de 0,5%, soit une hausse de 97 000 têtes par rapport à l'année précédente, pour s'élever à 19,5 millions de têtes.
 

 
Cette augmentation des effectifs est à la fois liée à la hausse du cheptel de gros bovins, qui a gagné plus de 62 000 têtes par rapport à l'année précédente, et à la hausse du cheptel de bovins de moins d'un an qui a gagné plus de 33 000 têtes.
Parmi les bovins de moins d'un an, l'effectif de veaux de moins de 8 mois a augmenté de 1% (soit
43 000 têtes), compensant la baisse de 10 000 têtes de l’effectif bovin de 8 à 12 mois.
Parmi les bovins ayant entre un et deux ans, les tendances de l'année précédente se confirment, avec une baisse de 40 000 têtes de l'effectif de mâles (-4,2 %) et une hausse de 61 000 têtes du nombre de génisses (+2,4 %). Cette hausse est la raison principale de l'augmentation du cheptel bovin, suivie de l'élévation de l’effectif de vaches allaitantes. En effet, le troupeau de vaches allaitantes gagne 60 000 têtes, soit une hausse de 1,5 % comparativement à l'année 2015.
 

Moins de vaches laitières

En revanche, le troupeau de vaches laitières continue de diminuer, perdant 30 000 têtes cette année encore (-0,8%). Cette diminution du troupeau laitier s'inscrit dans la tendance des dernières années, dans un contexte de crise laitière, après la suppression des quotas en avril 2015.
Concernant les bovins ayant plus de deux ans, l'effectif de mâles continue d'augmenter, gagnant plus de
5 000 têtes (+1,2%). De même, l'effectif de génisses s'accroît de 8 000 têtes en 2016, inversant la tendance observée l'année dernière.
 
Au final, l'ensemble des gros bovins (animaux âgés de plus d'un an), représente 13,9 millions de têtes, soit 71 % du cheptel français. Les vaches représentent 40 % des effectifs totaux, les génisses 24 % et les mâles de plus d'un an 7 %. Parmi les vaches, celles de race allaitante sont plus nombreuses que celles de races laitières. Concernant les bovins de moins d'un an, ils représentent 28 % du cheptel. 80 % d'entre eux sont des veaux de moins de huit mois.
 

Une hausse de la production de bovins prévue au 2e semestre 2016

Au premier semestre 2016, avec près de 3 millions de têtes, la production bovine totale est supérieure de près de 1,4 % à celle de 2015. Cette augmentation est due à la hausse de 2,6 % de la production des gros bovins, la production de bovins de moins d’un an étant en repli de 1,5 % sur la période, en glissement annuel. Au cours du premier semestre 2016, la production de vaches est supérieure de plus de 5 % à 2015, conséquence de la hausse des abattages de vaches. Le ministère de l’Agriculture souligne :

La baisse du prix du lait a conduit les éleveurs à augmenter la mise à la réforme des vaches laitières. Néanmoins, la présence dans les exploitations, de génisses de plus d’un an en nombre élevé peut permettre aux éleveurs de s’adapter à la situation conjoncturelle difficile tout en préservant le potentiel de production laitière de leur exploitation.

 
Quant à la production de bovins mâles, elle se situe quasiment au même niveau qu’en 2015, conséquence de la stabilité des abattages sur la période ainsi que de la baisse de la demande extérieure en bovins mâles finis.
Compte tenu du stock des animaux présents dans les exploitations au 1er mai et de la conjoncture actuelle, les prévisions de production de gros bovins dans les exploitations pour la France tablent sur une légère augmentation pour le second semestre 2016. Au premier semestre 2017, la production de gros bovins devrait être en retrait par rapport au niveau élevé de 2016.
 
 
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