Le 26 février 2018, les associations Pôle fromager AOP massif central et Ceraq annoncent la création du groupe d’intérêt scientifique (GIS) "Filières fromagères sous indication géographique". Il regroupe cinq partenaires (l’Inra, Irstea, VetAgro Sup et l’université Clermont-Auvergne et la chambre régionale d’agriculture Auvergne-Rhône-Alpes). Les deux associations œuvrent dans le cadre d’une recherche participative avec les acteurs des filières, pour différencier le produit, jouer collectif dans un territoire bien défini. Leur approche est transversale, en lien avec les ressources, les territoires, les produits et l’utilisation d’indicateurs multiples sur la qualité des produits et la triple performance sociale, environnementale et économique.
De l’expérience des anciens GIS
Suite à la réforme territoriale d’août 2015 et la fusion de l’Auvergne et Rhône-Alpes, ces deux instances ont échangé sur leur avenir respectif dans cette nouvelle configuration. Il a ainsi été décidé de créer ce GIS sur le même modèle que ceux qui existaient auparavant. Le GIS Massif central était actif depuis 1992."Ce mode de fonctionnement, remarque Sophie Hulin, animatrice du Pôle fromager AOP Massif Central, est un excellent moyen d’être écouté par les chercheurs. C’est aussi une façon d’être plus visible des pouvoirs publics et d’être capable de répondre à des appels à projets pour financer les travaux de recherche."
"Avec la création du GIS Filières fromagères sous indication géographique, nous mutualisons les échanges, la recherche et développement tout en gardant nos spécificités", rajoute Sophie Hulin.
Trois axes prioritaires
Le Comité d’orientation va se réunir en mars. Il va désigner les 30 membres du comité scientifique (2/3 de chercheurs, 1/3 de représentants des filières) et instruire les questionnements qui sont de trois ordres dont certains ont déjà débouché sur des projets en construction. La première question concerne l’évaluation de la performance économique de la filière laitière. Des outils existent mais comme le rappelle Sophie Hulin, il est très compliqué de les mettre en œuvre pour une filière territorialisée. Le deuxième questionnement a trait à l’utilisation de l’intelligence artificielle."L’un des objectifs, relate l’animatrice, est de recenser les outils de l’intelligence artificielle tels que les robots afin que leur utilisation ne dénature pas les qualités intrinsèques liées aux signes de qualité. Concrètement, les producteurs souhaiteraient des travaux visant une adaptation du robot dans le cadre de nos systèmes d’élevage herbagers de montagne."
"Dans une même zone, et sous le même signe de qualité, les ateliers ont chacun leurs spécificités, souligne Sophie Hutin. C’est cela que nous voudrions inscrire en collaboration avec l’Inra et d’autres partenaires scientifiques en sciences de gestion pour ne pas perdre ce savoir-faire."