De l'intérêt des prairies sous couvert

Les prairies sous couvert augmentent la biomasse totale de la parcelle. ©Guihard/Pixel6TM
Expérimentées depuis huit ans en Maine-et-Loire, les prairies sous couvert répondent bien aux attentes affichées, à savoir sécuriser l’installation des prairies. D’autres avantages ont aussi été remarqués.

Depuis 2011, la ferme expérimentale en bio de Thorigné d’Anjou (49) spécialisée dans l’élevage de vaches allaitantes, expérimente la prairie sous couvert.

L’objectif, se rappelle Stéphanie Guibert, conseillère à la chambre d’agriculture de la Mayenne, est de sécuriser l’installation des prairies. Avec les sécheresses estivales qui se prolongent régulièrement en septembre, cela permet de bénéficier de meilleures conditions de semis en retardant le semis à l’automne. Or cette pratique limite aussi le développement des adventices, réduit la sensibilité des prairies aux aléas climatiques et évite de semer une interculture hivernale. {{IMG:1}} La ferme de Thorigné d'Anjou teste les prairies sous couvert "pour sécuriser l'installation", indique Stpéhanie Guivert, de la chambre d'agriculture de la Mayenne. Photo : M.Guihard/Pixel6TM  

Après de nombreux tests, le couvert retenu par les expérimentateurs dans ces sols à pH acide est le suivant : triticale, pois fourrager et vesce. Les essais ont montré qu’il était plus bénéfique de semer ce couvert avec les espèces de la prairie à l’automne (mi-octobre) plutôt que de réaliser un semis en deux temps, en automne pour le couvert et au printemps pour la prairie.

La biomasse totale est toujours supérieure

Le couvert appelé Cerpro (céréales protéagineux) est semé à 2/3 cm de profondeur (300 g/m² de triticale, 15 g/m² de pois fourrager et 15 g/m² de vesce).  La prairie est implantée en surface à raison de 27 kg/ha (fétuque élevée, RGA, trèfle blanc, trèfle hybride et lotier).  Le plus souvent, le semis s’effectue après deux déchaumages et un labour. Un roulage est prévu après le semis en combiné (deux caissons) pour bien rappuyer la semence au sol. 

L’essai sur trois ans a montré que la biomasse totale était toujours supérieure à celle d’une prairie semée seule ou un sursemis au printemps. Les rendements totaux sont respectivement de 14,4 tMS/ha, 19 ,6 tMS /ha et 21,5 tMS /ha. La première année, la prairie produit 1,7 tMS /ha avec le semis simultané, 1,1 tMS/ha avec le sursemis de printemps et 7,2 tMS /ha pour la prairie seule. Dans le même temps, le couvert récolté en ensilage courant juin apporte 11,7 t MS /ha pour le semis simultané et 9,8 tMS /ha pour le sursemis de printemps. La seconde année, la prairie produit 8,2 tMS /ha avec le semis simultané contre 8,8 tMS /ha avec le sursemis de printemps et 7,2 tMS /ha pour la prairie seule.  La récolte en grain du couvert est possible.

Des essais montrent que les doses de semis du couvert ou de la prairie n’influencent pas son rendement en grain et la productivité de la prairie en première année par rapport aux doses dites standard de 27 kg/ha pour la prairie et environ 170 kg/ha pour le couvert. Un nouvel essai est en cours pour observer l’impact d’un semis de prairie à flore variée dans un couvert de céréales protéagineux à vocation protéique et récolté en ensilage plus précoce.

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