Des marchés émergents en attendant des prix

Entre mi 2014 et fin 2015, la hausse de stock au sein de l’Union européenne est estimée à trois millions de tonnes équivalents lait. Crédit: Korta/Fotolia

« Les prix devraient retrouver de la croissance, particulièrement après 2020 » : voilà ce qu’annonce Sophie Hélaine, de l’unité de modélisation et perspectives agricoles à la Commission européenne, lors de la conférence sur les marchés mondiaux du lait en 2016, organisé par l’Institut de l’élevage.

Face à une population croissante dont les goûts évoluent en faveur des protéines laitières, la demande va augmenter. Et pour encourager une hausse de production, les experts estiment que les prix vont augmenter.

Mais pour le moment, la croissance économique globale, régulièrement revue à la baisse, impacte le prix des matières premières et les évolutions des monnaies créent des distorsions de marchés. C’est pourquoi, la chute des prix actuelle est générale mais non homogène : ils sont entre 20 et 33% inférieurs à la moyenne de 2007/2014.

En Europe, les investissements lancés en prévision de la fin des quotas conduisent à une hausse de production et à une baisse des prix variables entre les pays : l’Allemagne et l’Irlande ont augmenté leur production respective de 6% et 23%, et perdu 25 et 20% de leur prix.

Malgré une quatrième année consécutive de sécheresse, la production des États-Unis est en hausse de 1,3%. Alors qu’en Nouvelle-Zélande les conditions climatiques sont bonnes, la production se replie de 2%, et 80% des éleveurs connaissent des difficultés de remboursement. En réponse à la baisse de la demande chinoise, la Nouvelle-Zélande s’étend sur de nouveaux marchés.

L’Algérie importe 80% de son lait

Les pays méditerranéens et pétroliers se trouvent dans une zone aride, si on excepte le delta du Nil et la Turquie. Par conséquent, la région est importatrice de production agricole et notamment de produits laitiers.

En 2014, les importations de poudre de lait par les pays méditerranéens et l’Arabie Saoudite étaient autour de 800000 tonnes. La baisse de 5% en 2015 est en partie liée à la baisse du prix du pétrole. Malgré cette réduction des importations, la Nouvelle-Zélande a gagné 10% de parts de marché (37%) aux dépends de l’Union européenne, mais pas de la France qui reste stable à 10%.

L’Algérie est le plus gros importateur de poudre de lait de la région Afrique et Moyen-Orient avec 356000 tonnes, malgré une baisse de 11% par rapport à 2014. Le pays importe 80% de son approvisionnement laitier. Mais, face à une balance commerciale en baisse, qui s’explique par la baisse du prix du pétrole qui représente 90% de ses exportations, l’Algérie a réduit ses importations, notamment de poudres maigres (-29%).

L’Arabie Saoudite est le deuxième importateur de poudre de lait avec 193000 tonnes et en croissance de 4% par rapport à 2014. L’Égypte arrive ensuite avec 129000 tonnes et une augmentation de 13%. L’Union européenne réalise la moitié des importations égyptiennes. D’autres produits laitiers voient également leurs importations grandir dans ce pays, comme le beurre (+20%), le fromage (+11%) et le lactosérum (+7%).

Retrouvez tous les détails de la journée des marchés mondiaux du lait en 2016, organisée par l’Institut de l’élevage dans votre Cultivar Élevage n°691 Juillet – Août 2016

 

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