« Des possibilités toujours plus étendues avec le robot d'alimentation »

Joël Adrian, du Gaec des Avis, utilise le robot d’alimentation Lely Vector depuis février 2018. Depuis, il remarque l’absence de refus à l’auge. CP :  M.Lecourtier/Média&Agriculture.
Robotiser l’alimentation du troupeau n’était pas forcément le premier choix du Gaec des Avis, qui a aujourd’hui pleinement compris l’ampleur des possibilités qu’offre la technologie... bien au-delà de la seule alimentation. 

« Lorsque nous avons acheté le robot d’alimentation Lely Vector, nous ne soupçonnions pas toutes les possibilités qu’il allait nous offrir quant à l’alimentation et à la gestion de l’ensemble de nos animaux », note d’emblée Joël Adrian, associé au sein du Gaec des Avis avec sa femme à Bantheville (Meuse), alors qu’il possède déjà deux robots de traite de la même marque depuis respectivement dix et six ans.
Le robot d’alimentation n’était pourtant pas le premier choix de l’agriculteur lors du remplacement de sa mélangeuse.

« Au même moment se posait une problématique de main-d’œuvre, avance Joël Adrian. Notre salarié d’alors n’était pas enclin à réaliser l’astreinte de l’alimentation des animaux les week-ends. Exit donc, la première solution imaginée consistant à investir dans une désileuse automotrice. Ce choix ne nous convenait pas de toute façon, compte tenu de la fragilité de certaines pièces en mouvement, d’après plusieurs retours d’expérience, et du fait qu’il n’offre aucun gain de temps par rapport à la situation initiale de la ferme. » 

2 h 30 deux fois par semaine pour recharger la cuisine

L’alimentation des 250 animaux que compte le Gaec des Avis demandait 2 h 30 par jour à la personne qui en avait la charge avec la mélangeuse. Avec le robot d’alimentation Lely Vector, il faut compter 2 h 30 deux fois par semaine pour recharger la cuisine. Le reste du temps, c’est de la surveillance. Malgré cette relative flexibilité, il souligne toutefois qu’il faut savoir se rendre disponible le plus rapidement possible quand le robot émet une alarme, peu importe l’heure. C’est sans doute le principal inconvénient du système, mais qui reste acceptable pour le Gaec des Avis, dans la mesure où ces alertes sont relativement rares. 

Convient à tous les animaux

Cette tranquillité d’esprit et cette liberté vis-à-vis de l’astreinte de l’alimentation ont évidemment un prix. Le Gaec des Avis a consenti un investissement de 200 000 euros comprenant le robot Lely Vector et l’allongement du bâtiment de deux travées avec sa dalle en béton, pour placer la cuisine et les 26 cases qu’elle comprend. Cependant, Joël Adrian note que comparativement à une désileuse automotrice et un salarié réalisant l’astreinte un week-end sur trois, l’avantage économique est au robot d’alimentation. 
De plus, Joël Adrian s’en est rendu compte à l’usage, le robot d’alimentation permet de peaufiner à l’extrême la ration de chaque lot d’animaux. À partir de l’âge de trois mois, les animaux du Gaec des Avis sont exclusivement nourris grâce au robot d’alimentation. Et dès 80 jours, les veaux voient passer devant leur box le bol de 2 m3 qui leur apporte de quoi se nourrir (toute leur alimentation, hormis le foin, dont ils disposent à volonté). Ce qui a conduit le matériel du Gaec des Avis à réaliser 8 000 bols en un an et quatre mois d’utilisation.

Adapter la ration facilement 

Joël Adrian indique qu’il a vécu deux phases dans l’utilisation de son robot d’alimentation :

« D’abord, vous apprenez à connaître la machine qui ne ressemble finalement à rien d’autre de ce que vous utilisez en agriculture. Puis, une fois cette phase passée, vous découvrez toutes les possibilités offertes par le matériel. C’est une nouvelle approche de l’alimentation des animaux et des fourrages. Il est très facile d’adapter la ration et d’en connaître le coût exact. »

D’ailleurs, c’est l’arrivée du robot d’alimentation qui a convaincu l’éleveur de l’absence de rentabilité de son atelier d’engraissement de taurillons. C’est ce même robot qui incite Joël Adrian à avancer l’âge de vêlage de ses génisses de 30 à 26 mois grâce à une ration bien plus efficace qu’auparavant, avec laquelle les génisses profitent bien mieux. 

Retrouvez l'article dans son intégralité dans Cultivar Élevage n° 723

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