Pour cette édition 2013, plus de 300 agriculteurs, issus de 26 parcs naturels régionaux et de 3 parcs nationaux, se sont portés candidats. En Lorraine, six exploitations du parc naturel régional de Lorraine (PNRL) ont postulé au concours.
Conduit par Rémy Hamant, vice-président du PNRL, et composé d’experts (en botanique, agronomie, apiculture, entomofaune et biodiversité), le jury s'est réuni en juin dernier. Durant toute une journée, ils ont parcouru les différentes parcelles pour déterminer celle qui présente, à leurs yeux, le meilleur équilibre entre valeurs agricoles et écologique et qui concilie le mieux impératif de production et préservation de l’environnement.
Le verdict est tombé le 30 août dernier. Le jury a finalement jeté son dévolu sur une parcelle appartenant à Virgnie Génin, exploitante à Lachaussée (Meuse). La jeune femme exploite, avec son compagnon, 100 ha en système polyculture-élevage, sur un site Natura 2000. Le troupeau de vaches allaitantes blondes d’aquitaine est nourri à l’aide des 6 ha de prairies temporaires et des 68 ha de prairies permanentes. « Nous avons remis en herbe certaines parcelles à notre installation. Nous gardons quelques hectares de céréales uniquement pour l’alimentation du troupeau », précise la jeune femme. Les surfaces en herbe sont conduites de manière très extensive. L’exploitation comporte aussi de nombreuses haies que les deux exploitants prennent soin d’entretenir.
La parcelle inscrite au concours, d’une surface de 5 ha, est engagée dans une MAET « maintien des prairies sèches ». Elle doit contribuer à la protection de la bondrée apivore et de la pie grièche écorcheur.
Laurent Godé, responsable de la mission biodiversité au PNRL:
"C’est une prairie assez humide, bordée de haies et par un cours d’eau. On voit nettement un gradient entre le bas de la prairie, plus humide, et le haut, plus sec. Cette prairie est remarquable, elle abrite une cinquantaine d’espèces végétales différentes, quand une prairie intensive en compte une dizaine. On y trouve des rhinantes à petites fleurs, des marguerites, des petits trèfles jaunes, des campanules agglomérée, aussi de la sauge des prés. La diversité floristique participe pleinement à la productivité et à la valeur alimentaire de la prairie."
L’exploitation de Virginie Génin, représentera la Lorraine au Concours national des prairies fleuries en novembre prochain.
