Des silos remplis de maïs assez riches en énergie

Les chantiers d'ensilage se sont déroulés dans de bonnes conditions, et les rendements en maïs fourrage sont supérieurs de 1 à 2 t/ha par rapport à la normale, voire 3 tonnes. © M. Lecourtier/Pixel image

La culture du maïs a bénéficié de conditions climatiques favorables en 2014. En grains comme en fourrage, les rendements sont élevés. Les ensilages ont des matières sèches élevées d'après Arvalis, et des valeurs énergétiques moyennes à bonnes, sans atteindre les valeurs de la récolte 2011.

En 2014, le maïs fourrage a été cultivé sur 1,48 million d'hectares et le maïs grain sur 1,64 million d'hectares. Si la pluviométrie de l'hiver dernier a généré quelques difficultés pour l'implantation (peu de semis précoces), la pluviométrie estivale a compensé les faiblesses d'enracinement, et l'automne doux et ensoleillé a été particulièrement favorable, permettant d'atteindre des cumuls de sommes de températures supérieurs à la moyenne dans toute la France.

La pluviométrie de mi-juin à mi-septembre a été elle aussi supérieure à la moyenne. Quant au rayonnement, principal moteur de la photosynthèse, il a été excédentaire sur le quart nord-ouest de la France, et déficitaire sur toute la moitié Est.

Les chantiers d'ensilage se sont déroulés dans de bonnes conditions, et les rendements en maïs fourrage sont supérieurs de 1 à 2 t/ha par rapport à la normale, voire 3 tonnes. En maïs grain, toutes les régions dépassent 100 q/ha et la moyenne nationale est de 107,5 q/ha. Les transferts de surfaces destinées à l'ensilage vers une récolte en grains sont estimés entre 50.000 et 70.000 ha.

Par ailleurs, d'après une enquête menée à l'automne, les surfaces en maïs grain destinées à l'autoconsommation sous forme de maïs grain humide sont estimées à 154.000 ha, dont environ 40.000 ha pour l'alimentation des bovins ; le reste étant destiné aux porcs. En Bretagne, 37% des surfaces en maïs grain auraient cette finalité.

Ne pas se fier à l'aspect de la plante

Côté qualité, les tiges et feuilles qui sont restées bien vertes ont parfois trompé les éleveurs, qui dans certains cas, ont récolté un peu tard. Alors que le taux de matière sèche visé est entre 32 et 35%, les taux de matière sèche mesurés sont supérieurs à 35% dans une situation sur deux.

Les rendements en amidon sont élevés mais dilués dans des rendements tiges-feuilles également élevés. Au final, les teneurs en amidon sont légèrement plus faibles qu'en 2013 : dans 50% des cas elles sont inférieures à 31,6%. Cependant, les ingénieurs d'Arvalis calculent :

Si on considère un rendement supérieur de 2 tMS/ha par rapport à 2013, on obtient au final 400 kg d'amidon de plus à l'hectare, sur un total de 5 t/ha d'amidon produit.

Au final, les valeurs énergétiques sont moyennes à bonnes (0,91 UFL/tonne de MS), mais légèrement inférieures à celles de 2013, et les maïs sont légèrement plus encombrants. La partie tiges-feuilles est en moyenne aussi digestible qu'en 2013.

C'est l'occasion de rappeler qu'il ne faut pas trop se fier à l'aspect de la plante, mais il faut aller dans les parcelles observer le grain et vérifier la maturité, afin de récolter au bon stade. En fin de cycle, le rendement augmente peu au regard de la baisse rapide de la digestibilité des fibres, car si elles restent vertes, les plantes vieillissent quand même !

Mauvaise surprise

Quelques départements côtiers de l'Ouest ont connu une situation particulièrement excédentaire en termes de sommes de température et de rayonnement (Manche, Morbihan, Finistère, Côtes d'Armor). Cela a une répercussion sur la digestibilité de la partie tiges-feuilles : le critère dMO est en moyenne de 53% dans ces départements, contre 57% dans le reste de la France. Pour avoir un ordre de grandeur, la dMO de la fétuque élevée est de 58% ; celle de la paille est de 42%.

Dans ces quatre départements, les maïs sont particulièrement encombrants, et la valeur énergétique moyenne descend à 0,86 UFL/tMS. En revanche, la teneur en amidon est similaire à celle du reste de la France. Arvalis commente :

C'est la mauvaise surprise de cette campagne. Dans ces situations, les rations devront être densifiées fortement avec des matières premières sans trop d'amidon. Ou alors ces ensilages devront être réservés aux animaux à plus faibles besoins : vaches allaitantes, vaches en fin de lactation.

Voir aussi :
Maïs : réussir la campagne 2015 avec les guides "Choisir et décider" d'Arvalis
Les résultats 2014 des variétés de maïs fourrage
VIDEO - Ensilage maïs : "le patron c'est le silo!"
Semer dès la mi-avril... sur sol ressuyé
Valoriser ses engrais de ferme sur maïs fourrage
VIDEO - Récolter les rafles de maïs pour nourrir les bovins

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