Devenir économe et autonome

Les exploitations les plus économes et autonomes en intrants, sont plus fréquentes dans le Grand Ouest et dans l’Est de la France. © N.Tiers / Pixel Image
Connaissez-vous les exploitations économes et autonomes en intrants ? Avec un système de production fondé sur le pâturage de prairies temporaires d’association graminées-légumineuses, elles sont à rebours des tendances prédominantes. 
À la demande du ministère de l’Agriculture et de l’alimentation, AgroParisTech, l’Institut de l’élevage et le Réseau agriculture durable ont mené une étude sur le fonctionnement de ces fermes.
 

D’après cette étude, ces systèmes de production requièrent à la fois technicité et bonnes connaissances des agro-écosystèmes.  

Ces systèmes sont davantage créateurs de valeur ajoutée que ceux où l’alimentation du troupeau repose largement sur le maïs, grâce à une gestion fine des prairies et de la conduite du troupeau au pâturage. 
La question de la durabilité, de l’autonomie et des économies concerne l’ensemble des régions de production. Pour autant, elle est plus forte dans les zones de plaines, compte tenu des usages alternatifs possibles des terres labourables. Par conséquent, l’étude a été centrée sur ces zones où les enjeux environnementaux et économiques sont majeurs. 

Plus d’herbe et moins d’intrants

Sur la consommation d’intrants, l’analyse montre une grande variabilité entre les exploitations. Les plus économes et autonomes en intrants, plus fréquentes dans le Grand Ouest et dans l’Est de la France, consacrent en moyenne, sur la période étudiée, 13 % du produit de la vente de lait aux achats d’aliments, contre 35 % pour les exploitations les moins économes et autonomes. 
Les résultats montrent que les exploitations les plus économes et autonomes en intrants du Rica sont significativement plus herbagères que les autres. Elles produisent aussi moins de lait sur des surfaces plus importantes, avec une production de lait par vache et par hectare inférieure. 
À l’inverse, les exploitations les moins économes et autonomes du Rica on plus souvent recourt au maïs ensilage avec, en moyenne, 43 % de la surface fourragère principale, afin de produire davantage de lait avec des rendements laitiers élevés. L’étude met en lumière que ces performances techniques se font au prix d’un coût de production supérieure qui limite leurs résultats économiques. Les données comptables mettent ainsi en évidence des différences entre les fonctionnements économiques, et font ressortir la place prépondérante de l’herbe dans les systèmes fourragers des exploitations économes et autonomes. 

Une production de lait modérée

Dans ces exploitations, l’ensemble des intrants dédiés à l’élevage montre une forte diminution par rapport aux systèmes conventionnels. La recherche d’autonomie et d’économie peut conduire les agriculteurs à modérer leur niveau de production par vache, de 5 000 à 7 000 l. Malgré un produit brut par hectare limité, la réduction des consommations intermédiaire et annuelles de capital fixe permet à ces systèmes d’enregistrer de fortes valeurs ajoutées nettes – VAN  – par hectare.

Pour ces exploitations, le ratio VAN/PB est ainsi toujours supérieur à 45 % et leur création de richesse est nettement supérieure avec 1 000 à 1 500 €/ha en lait conventionnel, dans des contextes pédoclimatiques variés, contre 330 €/ha en moyenne pour les autres exploitations. 
 
Pour en savoir plus sur la gestion des prairies, retrouvez la suite ici : Maximiser la production d'herbe

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