Polyculteur-éleveur adepte des TCS et du semis direct, André Divanac’h développe le couvert permanent de trèfle blanc dans les cultures de colza et de blé. Outre les bénéfices agronomiques, comme l'amélioration de la structure du sol, la restitution d’azote à la rotation, entre autres, la légumineuse fournit également un fourrage intéressant tant sur le plan quantitatif que qualitatif.
À Plonévez-Porzay, dans le Finistère, André Divanac’h et son épouse exploitent 110 ha, dont 31 ha de blé, 20 ha de maïs (ensilage et grain), 15 ha de colza, 4 ha de féverole d’hiver et 40 ha de prairies. L’exploitation produit près de 450000 litres de lait avec un troupeau de 52 vaches. C’est en 1995 que l’agriculteur s’est lancé dans la culture de couverts végétaux, dont l’usage était encouragé par le syndicat intercommunal de la Vallée de l’Odet (Sivalodet) par le financement de la semence. La moutarde était alors utilisée après céréales et du RGI était implanté dans la culture du maïs.Depuis 2012, il développe l’implantation de trèfle blanc en association avec le colza oléagineux et le blé. « J’ai opté pour cette espèce car elle est facile à gérer, se comporte bien sous culture et elle peut être valorisée en alimentation du bétail. L’objectif est de la maintenir trois ans dans la rotation pratiquée : colza-blé-maïs », explique André Divanac’h. En pratique, le trèfle est implanté en direct dès août à la dose de 4 kg/ha en mélange avec le colza, avec un interligne de 20 cm.
« Les deux espèces lèvent en même temps puis le colza se développe plus vite que le trèfle. Au printemps suivant, la croissance plus rapide du colza permet de couvrir le trèfle qui végète jusqu’à la récolte. Par rapport à d’autres espèces, le trèfle blanc a pour avantage de ne jamais prendre le dessus sur la culture », explique l’éleveur.
« En automne, avant l’implantation du blé suivant, une application de glyphosate à 1 l/ha permet de ralentir le trèfle sans le tuer. La céréale peut alors bien lever et reste propre au printemps », explique André Divanac’h.
Retrouvez la suite de l'article dans votre numéro de Cultivar Élevage d'octobre 2019.