Il faut compter 150 à 200 jours pour finir une femelle blonde

Il faut compter 150 à 200 jours pour finir une femelle blonde. ©d_e_r_i_c/AdobeStock
Le projet Défiblonde, qui a pour objectif de développer des conduites de finition plus efficientes des vaches de boucherie de race blonde d’Aquitaine vient de livrer son compte rendu final. Ce dernier prend en compte les facteurs économiques et environnementaux en lien avec les attentes commerciales de la filière. 
 
La caractérisation de l’offre de vaches de race blonde d’Aquitaine illustre une expansion de la race vers l’Ouest et le Nord pour former trois bassins de production. Partout, la vache de boucherie blonde se distingue du marché par son poids carcasse (la plus lourde, 485 kgc en moy) et sa conformation (la mieux conformée, 60% E ou U), les deux critères s’améliorant corrélativement. Le bassin Sud-Ouest a une production plus hétérogène que les autres bassins.

Un potentiel individuel très différent pour chacune

L’analyse de la base de données des pesées de la station de Pépieux dans le Gers a montré que, selon son potentiel individuel, une vache blonde peut gagner des kilos et de la conformation avec un GMQ de plus de 1500 g/j persistant durant 250 jours et plus. À l’opposé, elle peut avoir du mal à se retaper et faire peu de croissance en finition quel que soit le temps qu’elle y reste. 

Une bonne valorisation au-delà de 200 jours

Il faut compter de 150 à 200 jours pour finir une femelle blonde, avec un objectif de gain de poids de 200 kgv minimum. Des finitions plus longues, plus de 200 jours, permettent d’atteindre une bonne valorisation grâce à un poids carcasse de plus de 550 kg et des gains de conformation, pour des marchés bouchers rémunérateurs. Il est conseillé de réserver ces finitions longues à des animaux aux bonnes aptitudes. 
Les rations utilisées dans les expérimentations ont une concentration énergétique de 1UF/kg de MS, avec 100 g PDI/UF (environ 15-16 % MAT). À noter que le type de ration n’influence pas le gain de poids vif ni l’objectif commercial. En effet, une blonde peut être finie avec différents types de ration. 

Remplacer l'ensilage par le maïs entier

Les différents travaux du projet mettent en évidence les multiples itinéraires et pratiques alimentaires qui peuvent être mis en place pour engraisser une vache afin qu’elle atteigne ses objectifs de croissance et de finition. 
Tout d’abord, des rations à 100 g de PDI/ UF (16% de MAT) donnent les mêmes performances qu’un apport de 125 g de PDI/UF (18% MAT) couramment utilisé. En revanche, le maïs grain humide (MGH), aliment de base des rations sèche du Sud-Ouest peut être remplacé par l’ensilage d’épis de maïs entier, sans que les performances à l’engraissement ni la qualité des carcasses produites ne se dégradent. 

De bons résultats avec des rations sèches

Par ailleurs, il a été montré que les rations biphases, rations humides puis sèches, qui utilisent de l’herbe stockée ou sur pied permettent d’atteindre le même niveau de finition que des rations sèches ou avec maïs, mais peuvent demander plus de temps.
Les rations sèches de maïs ou mash, quant à elles, donnent les meilleures performances zootechniques (GMQ) sans améliorer la qualité de la carcasse et des viandes. Le coût journalier de ces rations sèches est supérieur à celui d’une ration avec 15 à 50% de fourrages. Les animaux jeunes à bon potentiel valorisent mieux économiquement ce type de ration.
Autre aspect à prendre en compte, l’échelle du système, l’utilisation de fourrages issus de l’exploitation améliore l’efficience économique de la finition, ainsi que l’empreinte carbone de la production de viande. 

Âge, poids, gabarit : des éléments déterminants

Dans tous les cas, l’âge, le poids et le gabarit sont des facteurs de prédiction de croissance à l’engraissement. Ils sont à prendre en compte pour estimer la probabilité d’une femelle à atteindre l’objectif commercial de la race, ici une qualité bouchère > U3. Une vache âgée, lourde et au gabarit DS, peu développé aura une faible probabilité d’atteindre le niveau de conformation bouchère et son gain de poids vif espéré à l’engraissement sera inférieur à 100 kg vifs.

Retrouvez l'intégralité du compte rendu ici.

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