L’une située à Boigneville (91) et dédiée aux grandes cultures, comprend 130 ha de SAU, dont une partie en bio et une autre en semis sous couvert. L’autre station se trouve à Saint-Hilaire-en-Woëvre (54) en zone mixte de polyculture-élevage. Elle compte 55 vaches charolaises et 170 places en engraissement. Les technologies du numérique y seront testées en système "ferme fertile" (maximisation de la production de biomasse et valorisation des effluents d'élevage) et "ferme propre" (gestion des adventices et protection de la qualité de l'eau).
Piloter les exploitations du futur
Ces expériences doivent aider à piloter les futures exploitations agricoles avec plus de précision selon Jacques Mathieu, directeur d’Arvalis-Institut du végétal :L’agriculture est un domaine d’application privilégié des utilisations du numérique. Outils d’aide à la décision, capteurs d’état du végétal ou des animaux, robots, outils de l’agriculture e précision… Ces technologies sont porteuses d’innovations. Elles peuvent permettre aux agriculteurs d’allier compétitivité, respect de l’environnement et meilleures conditions de travail.
Les instituts s’attacheront aussi à développer des capteurs connectés au champ et sur les animaux comme les outils de détection de chaleurs ou de vêlage. Deuxième axe de travail, l’interopérabilité des objets connectés et des données qu’ils fournissent, explique Afsaneh Lellahi, directrice de la région Centre pour Arvalis :
L’avancée de ces technologies dépend de leur interopérabilité. Nous allons créer des modèles plus robustes et plus précis pour agréger les différentes données obtenus par les différents capteurs et outils numériques. La finalité est d’intégrer ces modèles dans les outils d’aides à la décision des agriculteurs. Parallèlement, nous avons mis en place le projet Multipass, une plateforme pour garder la maitrise de l’information. Elle permettra de simplifier et éviter les double saisie mais aussi de fédérer l’authentification des données.
Co-innover avec les entreprises du numériques
Il s’agira aussi et surtout de co-innover avec les entreprises du numérique. Dans une logique de recherche ouverte, les Digifermes se veulent collaboratives souligne Jacques Mathieu :En plus d’être des plateformes de démonstrations et d’essais, les Digifermes seront un lieu pour tester les idées nouvelles et les prototypes. Nous souhaitons faire passer les inventeurs du concept à la pratique. Dès 2016, une série de projets a été engagés avec des start-up et des entreprises innovantes.
Les résultats de ses différents essais seront communiqués au fur et à mesure. Une série d’événements est programmée sur les deux sites dont un premier le 15 juin à St-Hilaire-en-Woëvre.
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