Elle représente désormais 2,1% de la collecte laitière nationale.
Selon le CNIEL, cette tendance s’explique d’une part par le net ralentissement du rythme des conversions. 40 conversions à peine ont été engagées en 2013, soit une prévision de collecte supplémentaire de seulement 12 millions de litres. La tendance se poursuit au premier semestre 2014 avec 23 conversions pour 6,3 millions de litres contre 31 un an plus tôt. Laurent Forray, chargé de mission au CNIEL, souligne :
De 2009 à 2011, une politique incitative en production biologique conjuguée à une conjoncture laitière très incertaine en système conventionnel avait favorisé la conversion de producteurs. Le retour en 2012 d’une conjoncture favorable et les perspectives plutôt positives sur le marché conventionnel ont ralenti ce mouvement.
"Des tensions peuvent apparaître"
D'autre part, le nombre d’arrêts de la production de lait bio ne cesse de croître : près de 20 élevages ont cessé en un an.De ce fait, la progression de la collecte est limitée (+3,3% en 2 ans) et inférieure à la progression des marchés intérieurs (+4,5% par an en volume sur la base du premier semestre 2014). En l’absence de publication de données officielles depuis un an, les analyses conservent de fortes incertitudes. Néanmoins, comme le précise Laurent Forray :
Des tensions peuvent apparaître sur la matière première. Si le niveau de la collecte permet de satisfaire globalement les besoins du marché national, les marchés export, en développement, constituent quant à eux une variable d’ajustement.
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