La collecte se maintient malgré la baisse des prix

La collecte mondiale de lait reste dynamique en ce début d’année 2016, sous l’impulsion, toujours,  de l’Union européenne. Photo : S FRAISSE CNIEL

Le Conseil spécialisé de FranceAgriMer pour les filières laitières, qui s’est réuni le 27 avril, a fait le point sur la conjoncture et la situation des marchés laitiers en ce début d’année 2016.

En lait de vache conventionnel, la collecte mondiale ne ralentit pas et demeure principalement tirée à la hausse par l’Union européenne, et notamment par les pays d’Europe du Nord, en dépit d’une baisse généralisée des prix du lait. En cumul sur deux mois, l’évolution de la collecte est de + 7,8 % en Allemagne, de + 10 % en Pologne, de + 18,5% aux Pays-Bas, et de +35,6% en Irlande.

Le commerce mondial reste toutefois dynamique avec des expéditions des cinq principaux exportateurs qui progressent sur l’ensemble des segments: + 8% pour le beurre, + 30 % pour les fromages et +20% pour la poudre 0% en Nouvelle-Zélande ; + 48 % pour le beurre  et +13% pour les fromages dans l’Union Européenne ou encore +41% pour le beurre, + 19 % pour la poudre de lait 0% aux Etats-Unis.
 

Des stocks communautaires abondants

Le marché européen est alourdi par des stocks importants. Depuis début 2016, le prix européen de la poudre de lait écrémé reste en deçà du prix d’intervention (1 698 €/t). Les prix des fromages dans l’Union Européenne sont également entraînés à la baisse. Sur les quinze premières semaines de l’année, ils se situent en retrait de 9,6 % pour l’emmental, de 15,7 % pour le cheddar et l’edam et de 16,4 % pour le gouda, par rapport à la même période de 2015.
 
En lait de vache bio, la tendance à la hausse de la collecte se poursuit en France. Les volumes progressent de 8,1 % (soit + 6,8 millions de litres) sur les deux premiers mois de l’année 2016 par rapport à la même période de 2015. En cumul sur deux mois, la collecte atteint 91,2 millions de litres. Le prix du lait reste supérieur à celui observé un an auparavant, à 430 €/1000l.

Tout comme la consommation, les fabrications de produits laitiers bio restent dynamiques, notamment celles des desserts lactés frais, de beurre et de crème qui progressent respectivement de 41% , 18,6% et 17,5% sur les deux premiers mois de l’année 2016 par rapport à la même période de 2015.
 

Une accélération des mises à l’intervention

Les aides aux stockages privé et public, mises en place par la Commission européenne depuis septembre 2014, à la suite de l’embargo russe, ont été prolongées et adaptées depuis, avec l’amplification de la crise. Le stockage public, ouvert pour la poudre de lait et le beurre, n’a été utilisé que pour la poudre de lait écrémé, à hauteur de 40 280 tonnes en 2015 (dont 3 041 t en France) mais 109 000 tonnes de janvier à mars 2016 (dont 17 405 t en France) et 22 623 tonnes par adjudication le 19 avril (dont 1 706 t en France).

On assiste donc à une accélération de la mise en stockage public depuis janvier 2016, notamment en France qui représente 14,5 % du total européen. La Belgique (22 % du total), l’Allemagne (19 %) et la Pologne (15 %) sont les pays qui ont le plus utilisé le dispositif jusqu’à présent.

La mise à l’intervention va se poursuivre dans les mois à venir, avec l’ouverture d’un nouveau contingent d‘achats à prix fixe de109 000 t depuis le 20 avril. Déjà 12 910 tonnes ont été déposées au niveau européen entre le 21 et le 24 avril.
FranceAgriMer, opérateur de l’État, est chargé de gérer ces dispositifs de régulation des marchés pour le compte de l’Union européenne en France.
 
 
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