La filière lait plaide pour un fonds de soutien et des prix plus rémunérateurs

Damien Lacombe, président de la Coopération laitière, estime que la situation est plus favorable pour les négociations commerciales cette année avec la grande distribution.
Selon Damien Lacombe, président de la Coopération laitière, les adhérents ont su résister à la crise sanitaire. Néanmoins, la crise a marqué un véritable temps d’arrêt dans l’activité et le soutien des différents partenaires (État et grande distribution) est très attendu par les coopératives laitières pour qu’elles puissent garder le cap et poursuivre leurs démarches de construction sur le long terme.

p.p1 {margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; text-align: right; font: 9.0px 'Bebas Neue'} « Grâce à une solide organisation, leur ancrage territorial et leur implication dans le plan de filière pour augmenter la valeur ajoutée des produits laitiers, les coopératives laitières se sont adaptées. Mais cela a eu des conséquences sur leur activité, ajoute-t-il. La crise a ralenti les investissements. Les coopératives se sont focalisées sur ceux qui étaient déjà en cours. Cependant, nous ne pouvons pas rester au mieux du gué et ne pas poursuivre ceux qui vont nous permettre de gagner en compétitivité et créer des projets d’avenir. »

La Coopération laitière attend donc un vrai soutien des pouvoirs publics et espère bénéficier des leviers de reprise annoncés par le Gouvernement le 3 septembre. Elle a d'ailleurs demandé la création d’un fonds, estimé à un milliard d’euros, destiné à soutenir ses adhérents dans leurs investissements.

« Il semblerait que l’État envisage de créer un fonds de trois milliards d’euros pour les ETI (entreprise de taille intermédiaire) françaises. Il y a urgence à s’engager dans la relance et à retrouver de la compétitivité. On ne peut pas se permettre de perdre du temps au risque que les acteurs de la filière s’essoufflent », commente Damien Lacombe.

Pour des prix plus rémunérateurs

À l’heure où les négociations commerciales débutent avec les grandes enseignes, la Coopération laitière espère aussi qu’elles déboucheront sur des prix plus rémunérateurs et qu’ils couvriront les coûts de production.

« L’année 2 suite aux États généraux de l'alimentation doit s’achever positivement sur les marques distributeurs. Si une partie du chemin a été faite avec les distributeurs, l’année 3 des EGA doit impérativement marquer un tournant significatif », avance Damine Lacombe.


La situation semblerait plus favorable que les deux précédentes années. L’un des arguments que devraient avancer les coopératives est la nécessité de rendre plus attractive et plus rémunérateur le métier d’éleveur laitier. 

« Depuis un an ou deux, certains producteurs qui possèdent un outil performant arrêtent la production laitière, et ce même dans des bassins importants comme la Bretagne. Notre objectif prioritaire est de continuer à faire en sorte que la filière reste attractive. Nos ambitions et notre détermination à relever les enjeux qui sont les nôtres restent intactes, même si la crise sanitaire et économique que nous traversons ralentit le timing. Nous gardons le cap. Il est crucial pour la santé économique de nos entreprises que nous puissions continuer à investir et à produire. Nous avons besoin pour cela du soutien de nos partenaires : l’État et la grande distribution », conclut Damien Lacombe.

Lait

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15