Selon le syndicat, le niveau de rémunération des éleveurs est significativement en hausse dans les coopératives locales et régionales et chez les industriels Bel et Savencia.
« La moitié du chemin vers la couverture des coûts de production a été accomplie par ces entreprises, les autres étant, pour le moment, aux abonnés absents », estime Marie-Thérèse Bonneau, vice-présidente de la FNPL.
Une différence de taille apparaît toutefois entre ces deux opérateurs de droit privé, observe la FNPL. Les éleveurs qui livrent par le biais des coopératives de collecte partenaires de Savencia (Agrial, Terra Lacta, Bressor) ou des adhérents à l’organisation de producteurs bénéficient tous de la même évolution positive. Dans le cas du groupe Bel, seuls les éleveurs – minoritaires – directement livreurs de l’entreprise bénéficient de prix plus élevés, les producteurs livrant par le biais des entreprises fournisseurs d’ingrédients ou filiales du groupe Bel – majoritaires – n’ont, eux, pas accès aux hausses de prix.
Par ailleurs, les deux groupes laitiers évoquent « des effets négatifs sur les volumes de leurs ventes au niveau de la grande distribution ».
Des engagements sanctionnés par les distributeurs ?
Dans un communiqué, la FNPL dit s’interroger : « Doit-on comprendre que les engagements des entreprises pour le respect des EGalim seraient sanctionnés par les distributeurs ? À moins qu’ils traduisent le manque d’ambition de certains transformateurs laitiers priorisant le dégagement des volumes au détriment du prix payé aux éleveurs ? »Et poursuit : « L’objectif de couverture des coûts de production ne pourra être atteint sans le retour de la confiance des opérateurs. L’évaluation permise par la transparence est un préalable nécessaire. La FNPL dispose des éléments à même de conduire cette évaluation et entend jouer pleinement son rôle dans ce travail permanent de contrôle. »
Lire aussi :
- Lait : un accord entre Intermarché, Bel et ses producteurs
- Lidl revalorise le prix du lait à 355 €/1000 l pour les producteurs de Lactalis