La montée en gamme de la viande au cœur du plan filière

L’offre milieu de gamme en viande bovine va passer de 3 % à 40 % dans les années à venir. ©N.Tiers/Pixel Image
À l’occasion du dernier Sommet de l’élevage, Paul Grelier, responsable de la section bovine chez Interbev a présenté un des points forts du plan de la filière viande : la montée en gamme de la filière bovine. "Il faut partir de la demande du consommateur en améliorant la qualité gustative", a rappelé Paul Grelier. 

Aujourd’hui, l'offre se segmente en trois points : les produits de qualité supérieure, qui possèdent les signes officiels de la qualité et de l'origine (SIQO), les produits "standards". Entre les deux catégories, "on retrouve une offre milieu de gamme qui a du mal à se démarquer et que n’autorise pas une rémunération suffisante", explique Paul Grelier.

L’interprofession vise une montée en gamme de l’offre intermédiaire en assurant au consommateur une qualité du produit en bouche, des qualités sociétales supérieures (environnement/bien-être animal) et des prix prenant en compte les coûts de productions dans le cadre d’une démarche "équitable". 

Le label Rouge sera le support de la montée en gamme.

"Un tiers des exploitations allaitantes produisent déjà pour des labels certifiés. Seulement, elles sortent en moyenne quatre animaux par an sous le label car la demande n’est pas assez forte", expose Paul Grelier. "Le label est une démarche existante, connue et reconnue par le consommateur, l’objectif est de passer de 3 % de l’offre en viande à 40 % d’ici quelques années."


Autre appui pour la montée en gamme, le bio. La filière viande compte augmenter les volumes avec un objectif de bloquer la production d’ici cinq ans. 

Une montée en gamme sans gros surcoût

 "Avec cette montée en gamme de l’offre milieu de gamme, il sera alors essentiel d’assurer une qualité organoleptique minimale pour ne surtout pas décevoir le consommateur", précise Paul Grelier.

"De plus, nous menons une réflexion sur le packaging afin que le consommateur, lorsqu’il se retrouve devant le rayon, puisse trouver facilement la barquette", explique Bruno Dufayet président de la Fédération nationale bovine. 

Et le prix payé par le consommateur dans tout ça ? Bruno Dufayet l’affirme :

"La montée en gamme ne va pas générer de surcoût énorme pour le consommateur. De plus, il y aura toujours des produits entrée de gamme. Aujourd’hui un steack haché à coûte 1,20 €, un expresso c’est un peu plus, tout ça montre que la viande reste accessible."


"Actuellement, les projets sont bloqués, l’interprofession fait appel à un médiateur car une partie de la filière ne veut pas négocier un coût de production", déclare Guy Hermouet, président de la filière bovine chez Interbev. "La distribution bloque le projet car elle souhaite revoir le coût de production à la baisse", insiste Bruno Dufayet. 
 
 

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