Le monde agricole en ordre de marche

Le 20 juillet, Édouard Philippe, Premier ministre, a ouvert les États généraux de l’alimentation. Photo : H.Sauvage/Pixel Image

Jeudi 20 juillet 2017, quelque 500 personnes (représentants des filières agricoles, agroalimentaires, de la distribution, des associations de consommateurs, ONG…) étaient réunies à Bercy, pour lancer les débats. 

La terre qui meurt de René Bazin (grand-oncle d’Hervé), en réalité une métairie familiale, ne meurt pas. Au contraire, elle renaît. Sous une autre forme mais elle renaît.

C’est en ces termes que Édouard Philippe, Premier ministre, a ouvert les États généraux de l’alimentation, une promesse de campagne du président Emmanuel Macron.

Dans les faits, 14 ateliers de travail sont annoncés. Ils ont pour objectif de donner des pistes de réflexion sur quatre thématiques majeures, assurer la création de valeur et en assurer l’équitable répartition, permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur métier, accompagner la transformation des modèles de production pour répondre aux attentes et aux besoins des consommateurs, promouvoir les choix de consommation privilégiant une alimentation saine, sûre et durable. Ces différents ateliers seront mis en place d’ici la fin de l’été et devront livrer leurs conclusions à la fin du mois de novembre.

Par ailleurs, et c’est inédit, une consultation publique via une plateforme participative  est ouverte à tous afin d’associer l’ensemble des citoyens.

Cette première journée aura permis de mettre cartes sur table, les uns et les autres, cherchant à être en vue, ont tenu à rappeler leurs attentes et leurs positions.

Le sursaut plutôt que le sursis

Les esprits chafouins ont regretté l’absence du président de la République, de la ministre de la Santé (Agnès Buzyn) et de celle du ministre l’Économie et des Finances (Bruno Le Maire), pourtant annoncés, craignant « que les ambitions soient finalement revues à la baisse ». À ces esprits, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travers, a insisté :

Nous ne sommes pas là pour porter une petite ambition, nous nous inscrivons dans un temps long. Depuis trop longtemps les confrontations perdurent en France, il faut au contraire faire des pas les uns envers les autres.

Il a par ailleurs rappelé que 11 ministères étaient engagés dans ces États généraux. Et que les impatients se rassurent, le président Macron sera bien présent à mi-parcours des travaux et à leurs conclusions.

Autre temps fort ou tout au moins attendu par le monde agricole, l’allocution du ministre de la Transition écologique et des Solidarités, Nicolas Hulot.

Nous avons le choix entre le sursis et le sursaut, je préfère le sursaut. Ne mijotons pas dans nos petits préjugés. Ces mois de réflexion doivent être un moment d’intelligence collective. Faisons le choix de la diversité féconde plutôt que de l’uniformité stérile.

Avec ces mots, le plus célèbre des ministres du Gouvernement Macron aura presque convaincu tout le monde. Il a insisté sur l’élaboration d’un nouveau pacte qui satisfasse ceux qui tiennent la fourchette et en amont les maîtres de la fourche !

À l’issue, traversant la cour de Bercy à toute allure pour rejoindre la Maison de la Radio pour une énième prise de parole, Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, nous confiait :

Être optimiste et résolument engagée à travailler avec tout le monde.


Hélène Sauvage

Vie Exploitation Agricole

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