Les arbres apportent de nombreux avantages à la prairie

Les arbres apportent de nombreux avantages à la prairie. ©Agroof
Face aux sécheresses et aux canicules répétées, la prairie en elle-même ne peut plus assurer du fourrage en été. La plantation d’arbres fourragers redevient une solution intéressante. Le point sur les essais effectués. 

L’arbre fourrager est remis au goût du jour. Le sujet intéresse de plus en plus les éleveurs, mais aussi les chercheurs. Bio Nouvelle-Aquitaine a fait le point sur l’état des recherches dans un webinaire intitulé : « Osez l’agroforesterie intrapacellaire en élevage, un levier pour des systèmes herbagers plus robustes ». Simulant des arbres, des parasols ont été implantés dans des pâturages de la ferme expérimentale de Derval (44) durant l’été 2017 au cours duquel des bovins ont dû supporter de fortes chaleurs. Il en ressort que sous parasol, les génisses ont ingéré 240 g/j supplémentaire durant 33 jours. Dans le cadre d’une expérimentation réalisée à l’Inrae de Theix (63) avec des brebis, des mesures à différentes distances des arbres ont montré que la flore évolue selon la densité des arbres. Plus celle-ci est forte (150 arbres/ha), plus les légumineuses disparaissent sous l’effet de l’ombrage. 

Intérêt du mûrier blanc et du frêne 

D’autres plus adaptées apparaissent comme la houlque laineuse. Il est aussi noté un retard phénologique intéressant lors du premier cycle de végétation. Avec 60 arbres/ha, la production est sensiblement identique au témoin sans arbres. Pour 150 arbres/ha, elle est plus faible globalement mais le second cycle de végétation est équivalent. En matière de qualité, la partie la plus densément arborée présente une meilleure valeur nutritive, notamment aux stades les plus tardifs. Au cours du deuxième cycle, la digestibilité de l’herbe est similaire quelles que soient les modalités de l’essai. À l’Inrae de Lusignan (86) où un important dispositif d’agroforesterie a été planté en 2014 sur 9 ha, la production estimée des feuilles de 50 arbres/ha menés en têtard donne autant qu’une prairie sur 20/25 ans. 

Limiter le surpâturage avec les arbres

Par ailleurs, la mesure de la dégradation dans le rumen de feuilles de mûrier blanc ou de frêne est supérieure à celle du ray-grass, mais aussi de la luzerne et particu- lièrement en été. Quant aux feuilles de châtaignier et de chêne rouge, leur digestibilité serait inférieure aux deux témoins précités. Ces essais confirment les premières expériences.
Ainsi, Jérôme Goust, ancien agriculteur biologique, affirme :

« Pour les éleveurs, les arbres permettent de limiter le surpâturage ou l’achat de fourrage. [...] Sans compter le rôle écologique des arbres, dans la limitation de l’érosion, la régulation du cycle de l’eau, l’hébergement d’oiseaux ou d’insectes, l’apport d’ombrage. Les arbres fourragers sont aussi l’occasion de favoriser le bien-être animal et de maintenir une activité dans des zones défavorisées [...] 

Retrouvez l'article en intégralité dans Cultivar Élevage de novembre-décembre n°730 : 

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