Les bovins consomment 89 % des fourrages produits en France

Les bovins consomment 89 % des fourrages produits en France. CP : L.Page/Cniel

Le GIS Avenir Élevages ainsi que différents partenaires ont identifié et quantifié les flux de matières premières utilisées en alimentation animale. L’année 2015 a été retenue pour construire la méthode d’estimation. 

En 2015, le cheptel français a consommé environ 34 Mt de matières première dites « concentrées», soit environ un tiers de la production nationale et des imports. Elles regroupent les grains et les coproduits, parmi lesquels sont inclus les tourteaux. 

Ainsi, l’alimentation animale représentait le premier poste des utilisations intérieures de matière premières concentrées. Parmi celles-ci, 62% étaient transformées par l’industrie de la fabrication d’aliments du bétail et 38% étaient directement utilisés à la ferme pour la fabrication d’aliments à la ferme. À noter que les matières premières concentrées consommées par les animaux d’élevage appartenaient à trois catégories principales. Les céréales sous forme de grains (56%), les tourteaux (23%) et les coproduits céréaliers (9%). 

« En 2015, la production de fourrages (hors paille) a été estimée entre 80,5 et 87,8 Mt MS, et celle de la paille entre 17 et 18,8 Mt MS. La part consommée par les herbivores a été estimée entre 70 et 72,5 Mt MS, explique le GIS Avenir Élevages. Les fourrages non consommés correspondent aux pertes de conservation et de distribution ainsi qu’aux refus et non prélèvements par les animaux. »

Les bovins, grands consommateurs de fourrages

L’étude a également révélée la façon dont est réparti la consommation des matières premières par filière animale.  

En consommant 89% du gisement français de 2015, les bovins étaient les premiers utilisateurs de fourrages. L’ensilage de maïs était principalement consommé par les bovins laitiers et mixtes tandis que les bovins à viande consommaient principalement de l’herbe pâturée ou conservée. Les bovins (laitiers, mixtes et à viande) étaient également les premiers consommateurs de matières premières concentrées avec 37 %. En revanche, les deux premières filières consommatrices de céréales étaient les porcs et les volailles de chair.

La moitié de tourteau consommé est du soja

Le tourteau de soja, quant à lui, représentait 49 % du total des tourteaux consommés en France en 2015, les 51 % restants étant majoritairement composés de tourteau de colza et de tourteau de tournesol. Dans l'étude, les bovins laitiers et mixtes étaient les premiers consommateurs de tourteau de soja (36 % du total) suivis par les bovins viande (8%).

Quid des protéines pour l’alimentation animale ?

Pour l’année 2015, la consommation totale de protéines (matières premières concentrées et fourrages) par l’élevage français a pu être évaluée à environ 15 Mt de matières azotées totales (MAT).  La balance commerciale française en 2015 était nettement excédentaire en protéines végétales grâce aux 4,4 Mt de MAT exportées, majoritairement sous forme de céréales. En revanche, les protéines importées, environ 2,7 Mt MAT, l’ont été principalement sous forme de tourteaux (75 %).

1,7 Mt de MAT consommé par les bovins laitiers

Concernant la consommation des MAT, les filières bovines étaient les premières consommatrices de protéines issues de MP concentrées en 2015, avec environ 1,7 Mt de MAT pour les bovins laitiers et mixtes et 0,65 Mt de MAT pour les bovins à viande. La protéine de soja représentait 28 % des protéines issues de matières premières concentrées consommées par les animaux d’élevage. En incluant les protéines des fourrages, la protéine de soja ne représentait plus que 11 % du total des protéines consommées. 

Les bovins, plus gros consommateurs de protéines

En 2015, la production de protéines issues des fourrages a été évaluée à environ 12 Mt MAT, dont 9,3 Mt réellement consommées par les animaux d’élevage (pertes, refus et non prélèvements déduits). Les bovins ont été les principaux consommateurs de protéines issues des fourrages (8,2 Mt MS). 

L’élevage français autonome en protéines ? 

Hors fourrages et hors aliments minéraux et vitaminiques, l’autonomie protéique était de l’ordre de 59 % en 2015. En tenant compte des fourrages, le taux d’autonomie protéique atteignait 84 %. Cette autosuffisance peut être calculée en distinguant trois catégories de matières premières : les fourrages, les céréales et les matières riches en protéines. Ainsi, l’autonomie de l’élevage français en protéines issues des fourrages et des céréales avoisinait les 100 %, tandis que le taux d’autosuffisance en protéines issues des matières riches en protéines était seulement de 43 % en 2015.

Retrouvez l'ensemble de l'étude ici.

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