« L’Europe a l’ambition d’être le premier continent ''climatiquement neutre'' en 2050 et un continent zéro pollution », introduit Sylvain Foray, chef de projet à l’Institut de l’élevage.
« La part de l’agriculture dans les GES a reculé de 19 %. La baisse des émissions de GES s’est faite avec un maintien des niveaux de production (lait, viande), notamment en France, ou avec une amélioration de l’efficience des systèmes d’élevage. Nous avons réduit les émissions de GES, mais il y a encore du chemin à faire », interpelle Sylvain Foray.
Des objectifs de réduction des émissions d’ammoniac
Les émissions d’ammoniac et la qualité de l’air sont aujourd'hui au cœur de l'actualité.« Au sein de l'Union européenne, 94 % des émissions d’ammoniac sont d’origine agricole (98 % en France) », indique le chef de projet.
« En France, les émissions d’ammoniac ont diminué de 2 % entre 1990 et 2013 et ont augmenté entre 2013 et 2017. Il y a eu une légère baisse en 2018, pour atteindre le niveau inventorié le plus bas depuis 1980 (594 kt). Le niveau pré-estimé en 2019 est de 592 kt, au-dessus de l’objectif 2020 de 582 kt (-4% par rapport à 2005 », explique Sylvain Foray.
Les enjeux environnementaux, une source de démarcation demain
« L’environnement est un facteur plus ou moins limitant en fonction des pays. La France s’en sort plutôt bien, avec une stratégie claire sur le carbone portée par l’interprofession laitière et des résultats visibles. Les efforts doivent se poursuivre sur la qualité de l’air. Les sujets environnementaux pourraient être ou seront demain une source de démarcation et/ou d’accès au marché », estime Sylvain Foray.
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