Le premier constat concernant l’élevage, c’est l’évolution du cheptel français, explique Baptiste Lelyon, expert des filières animales au Crédit Agricole SA:
Il y a aujourd’hui plus de vaches allaitantes que de vaches laitières à cause des cessations et de la conversion des quotas en PMTVA (prime au maintien des troupeaux de vaches allaitantes).
Quand une vache quitte une exploitation, elle ne revient pas. En 1995, la France comptait 150 000 éleveurs, ils sont 62 000 en 2017.
Le volume de production moyen des élevages est de 400 000 l.
Un chiffre qui cache beaucoup de disparités, cependant, il faut remarquer qu’il y a peu de petits élevages mais aussi peu de grands élevages, bien que la tendance soit à la concentration de la production dans des élevages plus importants, poursuit Baptiste Lelyon chiffres à l’appui. Le nombre d’élevages de plus de 50 VL augmente, tout comme celui de 80 VL qui a été multiplié par 3 depuis 2005. D’ici 2020, environ 20% des élevages auront plus de 100 VL.
La réponse est oui, mais ce n’est pas automatique. L’augmentation des cheptels a permis de saturer la capacité des bâtiments et les investissements effectués lors de la mise aux normes deviennent productifs. Donc à structure constante, l’augmentation du nombre de VL permet une meilleure productivité. On fait ce constat jusqu’à un certain point, car si l’augmentation d’animaux conduit à une augmentation de la part du travail salarié, cela pénalise la productivité de l’exploitation.
Il s'agit donc d'un juste équilibre entre nombre d'animaux et part du travail salarié.
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