Le diagnostic ne prend qu’une dizaine de minutes. Dans le cas d’une exploitation agricole, l’agriculteur doit uniquement saisir les quantités de matières premières agricoles vendues et achetées annuellement.
Trois données différentes sont calculées: le nombre de personnes potentiellement nourries sur la base des quantités nettes livrées en énergie, en protéines totales (animales et végétales), ou en protéines animales (issues du lait, de la viande).
Le meilleur score est retenu. Aline Lapierre, chef de projet au Céréopa, explique:
Le résultat qui rend le mieux compte du service rendu par l’exploitation agricole est mis en avant. Par exemple, le métier d’un éleveur qui possède un système hors-sol est de "convertir" de l’énergie en protéines animales; il pourra mettre en avant le troisième indicateur.
►Cas-type lait, régions Centre et Allier - 100 ha de SAU, 60 vaches laitières, 420 000 litres de quota, système mi-maïs/mi-herbe. Résultat détaillé ici.
Cette exploitation peut nourrir jusqu'à 1795 personnes par an sur la base du contenu en protéines animales de ses ventes-achats.
Cette exploitation peut nourrir jusqu'à 564 personnes par an sur la base du contenu en protéines animales de ses ventes-achats.
Parler positivement de son métier
Deux modes d’utilisation de l’outil sont proposés. La version démo est la plus simple et la plus rapide. La version complète offre la possibilité d’enregistrer les résultats et peut servir au test et à la comparaison de différents scénarios de production. L’agriculteur peut aussi éditer des supports de communication personnalisés.Sur des Salons, ces supports permettent aux agriculteurs d’engager le dialogue avec le public. Ceux qui ont déjà fait le calcul sont fiers de montrer que leur ferme peut nourrir des centaines, voire des milliers de personnes.
Deux exemples de posters de résultats. Source: Céréopa.
L’agriculteur obtient donc une information objective dont il peut se servir pour parler positivement de son métier au grand public ou à des élus, et qui remet en avant la fonction première de l’agriculture: la fonction nourricière.
Cet indicateur de performance nourricière peut aussi orienter l’agriculteur dans ses choix de stratégie de production. À lui de mettre en parallèle le résultat obtenu avec d’autres indicateurs de suivi de son exploitation.
(1) Le Céréopa, en partenariat avec Passion Céréales et BASF, a mis le site PerfAlim.com en ligne début 2014. Mais le modèle a déjà été mis à l’épreuve du terrain depuis plusieurs années. En effet, l’intégration de la performance nourricière dans les indicateurs de suivi d’une exploitation agricole a été initiée dans PerfAgro P3, développé par le Céréopa depuis 2008.
Pour aller plus loin dans la compréhension, l’utilisation, et la diffusion des enjeux et méthodes relatifs au calcul de la performance nourricière, l'équipe du Céréopa se tient à la disposition de tout acteur des filières agricoles et agroalimentaires concernées par cette question.
