5,8 % de la SAU française : c’est la part de la surface cultivée en agriculture biologique attendue pour cette fin d’année. Soit un total de 1,57 million d’hectares exploités par près de 32 000 agriculteurs.
Florent Guhl, nouveau directeur de l’Agence Bio, s'est réjouit des chiffres de l’agriculture bio lors de la présentation à la presse, ce 21 septembre.
Tiré par un marché porteur de 6,9 milliards d’euros, la filière bio connait un essor important sur l’année 2016 tous secteurs confondus.
Ils sont 956 nouveaux éleveurs bovins à s’être engagés dans cette voie pour ce premier semestre 2016. Parmi eux, 562 éleveurs de vaches laitières, ce qui représente une hausse de 25% du nombre d’élevages laitiers.
L’Agence Bio indique :
L’engagement des coopératives laitières dans ce développement, avec des objectifs ambitieux, permet à la filière d’augmenter sa production en réponse à un marché en forte croissance.
Les producteurs laitiers espèrent ainsi un développement de l’ordre de 30% de la collecte de lait bio d’ici 2018.
L’aval de la filière connaît elle aussi un engouement : en six mois, 1 200 nouvelles entreprises ont gonflé les rangs de la transformation et de la distribution (+6% par rapport à 2015). Les grandes surfaces et les magasins spécialisés se taillent toutes deux la part du lion, avec 40% de part de marché chacun, le solde étant réalisé en vente directe.
Didier Perréol, président de l’Agence Bio, qui chiffre à 2 800 le nombre de points de vente spécialisés, dont 120 nouvellement créés, précise:
Le circuit spécialisé a gagné 2% de part de marché par rapport aux GMS en 2016.
Les Français ont ainsi plus de facilité à consommer bio : selon le baromètre de l’Agence Bio et du CSA, un français sur quatre consomme bio au moins une fois par mois et un sur dix le fait de manière quotidienne. Le public touché a injecté, pour l’année 2016, 1,2 milliard d’euros de plus que l’an dernier.
Très enthousiaste à l’annonce de ces chiffres, Florent Guhl veut toutefois rester prudent :
Il faut que la filière grandisse bien, pour qu’elle devienne un modèle à l’international.
Pour y travailler, tous les acteurs de la filière sont conviés aux 9es Assises nationales de la bio, ce 14 novembre. La problématique des aides attribuées au secteur bio y sera très certainement abordée : aujourd’hui en effet, toucher les primes de maintien dans certaines régions s’avère difficile, car le nombre de conversions a été plus élevé qu’imaginé.
