Prix à la production et marges des GMS en hausse

Sensiblement érodé en 2015 et 2016, le revenu des producteurs de lait de vache progresse en 2017, grâce à l’augmentation du prix du lait et la stabilité des coûts de production. Photo : C. Helsly/CNIEL
Le 7e rapport de l’Observatoire de la formation des prix et des marges, présenté le 19 juin, révèle une augmentation globale des prix à la production agricole entre 2016 et 2017, de l’ordre de 3 %. Les prix augmentent dans l’ensemble des filières étudiées, sauf pour le blé dur et les légumes. Le prix des bovins de boucherie s’inscrit en hausse de 3,6 %, liée au recul des abattages de vaches laitières, celui du lait de vache progresse de 13 %, par rapport au très bas niveau de 2016.
Les prix des produits des industries alimentaires progressent de 1,4 % en 2017, après trois années de baisse. Selon l’observatoire, les prix sortie industrie augmentent pour les produits laitiers (+ 3 % dans l’ensemble, + 23 % sur l’ensemble beurres-poudres). En viandes bovines en revanche, les prix de l’industrie baissent de 1,3 %.
 
 

Lait de vache et bovins : des coûts de production quasi-stables

Le coût de production moyen national du lait de vache en élevage spécialisé, estimé hors rémunération calculée de l’éleveur, est quasi stable en 2017 par rapport à 2015, à 344 € pour 1 000 litres (contre 359 €/1 000 l en 2015). Le prix moyen du lait s’améliorant, le revenu moyen des producteurs spécialisés de lait de vache progresse. La rémunération atteint en 2017 un peu plus de 120 € / 1 000 litres, contre 78 € en 2016.
 
Le coût de production au kg de poids vif des élevages spécialisés de gros bovins de boucherie de type "jeunes bovins" varie peu en 2017 tandis que le prix moyen entrée abattoir augmente. Par rapport à 2016, la rémunération permise s’améliore dans les systèmes "Naisseur" et "Engraisseur de Jeunes bovins", mais elle reste stable pour les "Naisseurs-engraisseurs de jeunes bovins". Cette rémunération n’atteint pas le standard de coût du travail familial retenu, soit 2 SMIC bruts par unité de travail. Elle est de 1,2 SMIC brut en élevage naisseur, 1,7 en naisseur-engraisseur et 0,6 en engraisseur.
 
 

GMS : une marge nette après impôt de 0,9 % au rayon des produits laitiers

Comme chaque année, au terme d’enquêtes et d’entretiens sur place dans les enseignes, l’Observatoire a également calculé les charges moyennes et les marges par rayon alimentaire frais des GMS, pour l’année 2016.
L’univers viande reste globalement positif grâce aux rayons volailles et charcuterie, malgré un rayon boucherie toujours à la peine. Quant au rayon des produits laitiers, il renoue avec des résultats plus habituels, après les faibles niveaux de marge nette observés les deux années précédentes.  Il présente en 2016 une marge brute de 24,6 % du chiffre d’affaires, en hausse par rapport à 2015 (22,4 %) et 2014 (23 %) et un taux de marge nette de 1,4 %, supérieur à ceux très dégradés relevés en 2014 et 2015 (0,2 %), mais encore inférieurs aux niveaux observées sur 2011-2013 (3 % en moyenne). La marge nette après impôt est de 0,9 % en 2016.
Pour l’ensemble des rayons frais, la marge nette avant impôt de l’activité commerciale représente en moyenne un peu moins de 2 % du chiffre d’affaires.
 
 
Pour en savoir plus : Rapport 2018 de l’observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires: résumé et rapport complet

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