Quels bâtiments demain en élevage allaitant ?

 Il existe aujourd'hui des solutions plus économes en paille que l'aire paillée. Photo : DR.
Entre 2015 et 2025, 500 à 600 000 vaches allaitantes seront à reloger en France, et 60 000 places/an seront à créer pour les jeunes bovins, selon Jacques Capdeville de l’Institut de l’élevage.
Cela représente un investissement annuel de 600 millions d’euros en bovins viande,
sachant que la construction et l’entretien des bâtiments est la 2e source de charges dans les exploitations françaises, après l’achat et l’entretien du matériel.

Selon Jacques Capdeville, le bâtiment d’élevage de l’avenir doit s’inscrire dans une triple performance :

Une bonne conception pour réduire le recours aux antibiotiques, une meilleure gestion des effluents et fertilisants organiques pour une valorisation agronomique optimale, et la limitation de la production de gaz à effet de serre.

Ces bâtiments doivent avant tout être adaptés aux choix de l’éleveur car il n’y a pas de bâtiment type. Le régime alimentaire, le cycle de production et la disponibilité en matériau de litière peuvent guider le choix du type de bâtiment.

De l’aire paillée intégrale au caillebotis, le résultat de la réflexion est un « compromis personnalisé » pour chaque éleveur. Cependant, certains points restent communs aux bâtiments d’élevage. Ils peuvent être des points de vigilance ou des moteurs d’innovation.

Moins de paille ?

Selon une enquête du ministère de l’Agriculture, l’aire paillée intégrale loge plus de 55% des vaches allaitantes. Ce système est aujourd'hui remis en cause car il existe des solutions plus économes en paille, comme le souligne Jacques Capdeville :

Une des alternatives à l'aire paillée intégrale est l'aire paillée avec couloir raclé fumier ou lisier. Un autre système plus économe en paille peut être la pente paillée. Il permet en outre de continuer à produire du fumier. 

Les logettes sont également une alternative. Elles peuvent être très adaptées pour réduire les coûts de fonctionnement en économisant de la paille mais des questions se posent sur le coût d’investissement.

Produire de l’énergie ?

La modernisation de tous les bâtiments d’élevage de ruminants crée 1,2 million de mètres carrés de toiture par an. La production d’énergie photovoltaïque garde un temps de retour sur investissement inchangé : il reste encore quelques opportunités de « se faire payer le bâtiment ». Il faut inscrire cette production dans une logique territoriale locale selon Jacques Capdeville :

Il s’agit d’identifier toute les sources d’énergies renouvelables dans le territoire, et de gérer leur production et leur utilisation collectivement.

Autre perspective de production d’énergie : la méthanisation du fumier, bien que les technologies actuelles soient adaptées principalement à la voie liquide. Il est alors possible de se tourner vers des systèmes comme la méthanisation par voie sèche qui laisserait de "bonnes perspectives positives d’évolution".

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