Six questions clés et trois choix possibles pour semer sa prairie

Le poids de mille grain fait partie des critères à prendre en compte pour réaliser des mélanges de prairie. CP : DR.
Choix de l’espèce, des variétés, d’un mélange ou non, le Gnis passe en revue toutes les possibilités qui s’offrent à l’éleveur pour décider de la manière dont il va semer sa prairie.
 
D'après le Gnis, préparer les semis de prairies suppose que l’on se pose six questions sur les espèces à choisir. La réglette cartonnée « Choix espèces et variétés » (à commander par mail à elodie.saumureau@gnis.fr ou sur le site prairies-gnis.org renseigne directement sur le procédé à suivre :  
dans quel type de sol va-t-on semer la nouvelle prairie ? Pour quel objectif d’utilisation ? Pour quelle période de l’année ? Pour combien d’années ? Pour quels types d’animaux ? Et, enfin, avec quelles contraintes climatiques ?
Une fois l’espèce déterminée, il convient de bien choisir les variétés adaptées aux conditions pédoclimatiques et aux usages. Les critères variétaux pris en compte pour chacune des espèces et les priorités en fonction de ses besoins sont expliqués sur le site herbe-book.org
La première solution consiste à choisir une seule espèce. Le Gnis précise :

  p.p1 {margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px 'Minion Pro'} « Il est possible d’utiliser une seule espèce. Ceci permet de bien maîtriser les stades physiologiques, de prévoir des programmes de conduite et de fertilisation ainsi que les dates de récolte ou de pâturage. Mais, dès qu’un facteur limitant se présente pour l’espèce, la production pourrait baisser voire s’arrêter. »


Le choix d’associer une graminée à une légumineuse apporte de nombreux avantages :
- complémentarité de leur développement dans le temps (la graminée est printanière et automnale et la légumineuse surtout estivale);
- plasticité d’usage et de mode de récolte ;
- synergie entre les deux espèces (fixation de l’azote).

La troisième solution consiste à utiliser plusieurs espèces de graminées et de légumineuses en mélange. Dans ce cas, l’éleveur peut acheter des espèces pures et les mélanger.
Le Gnis met en avant les atouts de cette troisième solution :

« L’utilisation d’espèces en mélange est pertinente pour pallier les variations de la production liées aux à-coups climatiques. Cela permet également de gagner en souplesse d’utilisation de ce fourrage. De plus, la conception du mélange doit être raisonnée et prendre en compte le progrès génétique pour chacun des composants. »  

Le Gnis rappelle aussi qu’il existe le label France Prairie qui tient à la fois des critères de conditions pédoclimatiques et des critères d’usage de la prairie ou du fourrage. Il garantit l’utilisation des variétés les mieux notées lors de leur inscription au catalogue français.
 
Selon le Gnis, voici les règles à respecter, accessibles dans la brochure « Mélanges de semences pour prairies de longue durée en France ou sur le site afpf-asso.org » :
- pas plus de six espèces et de huit constituants dans un mélange, et pas moins de 5 % par constituant pour que tous puissent s’exprimer ;
- chaque composant du mélange doit convenir au type de sol et à l’objectif d’utilisation ;
- connaître le comportement des espèces (cf. tableau ci-dessous) pour optimiser leur synergie.
 
9 : rapide/fort
1 : lent(e) /faible
Vitesse d’installation Concurrence au printemps1 Pousse estivale
Productivité
après trois ans
Ray-grass hybride2 9 9 1 1
Ray-grass anglais 8 3-7 1 3
Dactyle 5 8 8 9
Fétuque élevée 3 7 8 9
Fétuque des près 3 4 5 3-5
Fléole des près 1 3-4 4 5
Trèfle blanc 5 3-4 3-4 4-6
Trèfle violet2 7 6 6 1
Luzerne 4 3-6 9 7
 
(1) Pouvoir de concurrence au printemps : précocité, au démarrage, port de plante et vitesse de croissance.
 
(2) Espèce de moyenne durée (trois ans) pouvant présenter un intérêt dans la phase d’installation des mélanges de longue durée. Des espèces de plus courte durée, comme le ray-grass italien ou les céréales, peuvent également être utilisées en tant que plantes-abri au cours des premiers mois de la prairie. En fonction de ce tableau, la proportion de chaque plante est estimée.
 
Enfin, la dernière composante à prendre en compte est le poids de mille grains (PMG). L’objectif est de viser 1 000 graines au m². Trois outils sont disponibles pour calculer le poids des semences : l’application « le calculateur pour les mélanges prairiaux » à télécharger sur Smartphone, un tableur calculateur sur le site Internet herbe-actifs.org et la réglette « Choix espèces et variétés ».
Voici une liste d’espèces et de leur poids de mille grains :
 
Espèce PMG
Brôme cathartique 5,35
Brôme sitchensis 8,2
Dactyle 0,88
Fétuque élevée 2,38
Fétuque des près 2,03
Festulolium 0,4
RGA diploïde 1,96
RGA tétraploïde 2,84
RGI et RGH diploïde 2,61
RGI et RGH tétraploïde 4,3
Luzerne 2,03
Trèfle violet diploïde 1,86
Trèfle violet tétraploïde 2,87
Trèfle blanc 0,62
Sainfoin décortiqué 21,74
Trèfle hybride 0,67
Lotier corniculé 1,18
Trèfle incarnat 4,06
Fléole 0,4
 
 
 
 
 

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