L’éleveur belge Stefan van Rumst vise l’excellence en production laitière. Son exploitation de 178 ha produit 3,4 millions de litres de lait par an avec 300 vaches laitières (soit 34 l/vache/jour) et un bloc de traite deux fois 12 TPA (traite par l’arrière). Son objectif ? Dégager une marge suffisante et se libérer du temps pour se consacrer à sa passion, le vélo.
L’entreprise de conseil Eilyps, qui développe par ailleurs l’outil de gestion technico-économique Breeder Éco, s’appuie sur le témoignage de Stefan van Rumst pour mettre en avant l’intérêt d’un suivi quotidien des performances technico-économiques.
p.p1 {margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px 'Minion Pro'} « Grâce au suivi quotidien des données technico-économiques et en comparant régulièrement ces données avec des collègues, nous avons gagné en performance. Aujourd’hui, nous sommes moins stressés car c’est plus confortable financièrement et nous avons réussi à créer un peu de réserve. Nos gains de performance ont permis d’embaucher un demi-temps supplémentaire qui s’est traduit finalement par un temps complet avec l’augmentation du nombre de vaches », affirme Stefan.
Des données enregistrées chaque jour
Stefan, exploitant depuis 23 ans, a démarré avec 500 000 litres de production par an. Depuis plusieurs années, il bénéficie des services d’un bureau d’études privé appelé « Liba » (100 euros/an de cotisation). Ce dernier met à disposition des éleveurs une plateforme Web qui permet de réaliser des calculs technico-économiques quotidiens retranscrits sous forme de tableau de bord. Pour chaque critère lié principalement à l’alimentation et à la fertilité, les résultats sont exprimés sous forme de tableau ou de baromètre. Celui-ci indique par des couleurs (vert ou rouge) si l’éleveur est performant. Ces résultats sont basés sur la moyenne des performances de 300 à 400 éleveurs inscrits sur la plateforme et le bilan des 25 meilleurs.Chaque jour, Stefan enregistre ses données (insémination vêlage, chaleurs…) durant 15 à 20 minutes. Le calcul lui prend ensuite entre 20 et 30 minutes par jour. En un clic, l’éleveur voit s’il est dans le rouge ou dans le vert, et comment il se positionne par rapport à ses collègues.
Ainsi, l’efficacité alimentaire dans l’exploitation de Stefan est de 1,54 contre 1,45 pour le groupe. Ce bon indicateur se traduit par un gain de plus de 60 000 euros !
Progresser grâce aux échanges
Cependant, aucun conseil n’est donné à la clé. Stefan s’appuie sur plusieurs groupes d’éleveurs et de professionnels comme un vétérinaire pour échanger et pour progresser. Membre du groupe EDF France et belge (European Dairy Farmers), il se réunit une fois par trimestre avec des éleveurs dont les modalités de production sont comparables.Son objectif est d’avoir le plus de vaches en pic de lactation. Aussi a-t-il réussi à réduire les intervalles de vêlage de 25 jours. Depuis trois ou quatre ans, l’exploitation s’est dotée de podomètre pour toutes les vaches afin de détecter les chaleurs, mais aussi les boiteries, les avortements et les maladies éventuelles.
« Cela a été l’outil le plus rentable pour l’exploitation, précise l’éleveur. Six mois après son achat, le podomètre était déjà rentabilisé.»
