Transformer les résultats de recherche en innovations concrètes

L'utilisation du sainfoin en alimentation est étudiée pour contenir le parasitisme des ruminants. Photo: M. Sagnes/Pixel image.
Le colloque DinABio (Développement et innovation en agriculture biologique), coorganisé par l'Inra et l'Itab, s'est tenu les 13 et 14 novembre 2013 à Tours. Troisième colloque de ce genre depuis le début des années 2000, il vise à présenter les résultats des projets de recherche en agriculture biologique (AB).

La présence de l'Itab en tant que coorganisateur est importante pour l'appropriation de ces résultats de recherche sur le terrain, et leur transformation en innovations concrètes au service du développement de l'AB. C'est aussi le sens de l'accord-cadre signé en février 2013 entre l'Inra et l'Itab.

Les travaux des chercheurs de l'Inra en matière d'AB ont quatre objectifs.

1. Lever des verrous agronomiques et zootechniques

Dans cette première partie, plusieurs projets portent sur la santé des animaux. L'épandage sur prairies du vermicompostage (effluents agricoles digérés par des vers de terre) pourrait accroître la production d'herbe et réduire le parasitisme digestif des animaux au pâturage.
L'utilisation du sainfoin en alimentation pourrait lui aussi contenir le parasitisme des ruminants.


2. Protéger l'environnement et mieux valoriser ce qu'il peut offrir en retour: les différents composantes de l'environnement sont ici étudiées, aussi bien l'eau, que le sol, l'air ou la biodiversité.


3. Mesurer les performances économiques, environnementales et sociales de l'AB.

Une étude de trois ans a notamment suivi 144 exploitations d'élevage bovins lait et viande, dont la moitié en AB (CedABio). Elle révèle que les consommations d'énergie sont plus faibles dans les élevages biologiques; de même que les consommations d'azote, phosphore et potassium.

Les émissions brutes de gaz à effet de serre (GES) sont plus élevées dans les élevages biologiques, mais ceci est compensé par des capacités de stockage de carbone plus élevées (davantage de prairies et pâturage). Au final, les émissions nettes de GES sont équivalentes dans les systèmes conventionnels et biologiques.

Enfin, les performances économiques des élevages laitiers en AB sont plus élevées; il en va de même pour les élevages de bovins viande, mais l'écart avec les élevages conventionnels est moindre.


4. Caractériser et expliquer les dynamiques de développement de l'agriculture biologique, afin de mieux les accompagner: un objectif concret de ces travaux est d'identifier les freins et les leviers au développement de l'AB, car si ce développement est réel, il est bien en-deçà des ambitions des plans nationaux qui se succèdent depuis 1999.

En savoir plus:
Évaluations et comparaisons des performances environnementales, économiques et sociales des systèmes bovins biologiques et conventionnels dans le cadre du projet Cedabio, publication aux Journées 3R 2012
Profils environnementaux des exploitations d'élevage bovins lait et viande en agriculture biologique et conventionnelle: enseignements du projet Cedabio, publication aux Journées 3R 2011
Réseau mixte technologique (RMT) Dévab (développement de l'AB)

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