L’Ipampa, produit par l’Insee et le SSP, et l’Ipampa lait de vache, déclinaison proposée par l’Institut de l’élevage pour les exploitations laitières bovines, synthétisent chaque mois l’évolution de 3500 séries de prix pour les consommations intermédiaires. Il retrace également l’évolution des biens d’investissements (matériel et bâtiments) mais ne regroupe au final que 70% des charges des exploitations laitières. Les postes de charges pour lesquels FranceAgriMer ne dispose pas de séries mensuelles sont exclus: fermage, salaires, travaux par tiers, charges sociales, etc.
Un indicateur à considérer avec précaution
Pour l’Ipampa lait de vache, chaque série élémentaire est pondérée, tous les cinq ans, sur l’échantillon des fermes laitières spécialisées, réelles, du Rica pour former un panier de charges typique de ces exploitations. Pour l’Ipampa lait de vache en base 2010, 702 exploitations laitières, représentant 31 523 exploitations après extrapolation, ont été sélectionnées dans le Rica 2010. Elles répondent à la définition d’exploitations laitières spécialisées adoptée par l’Institut de l'élevage.Les mêmes exploitations ont été utilisées pour configurer un panier de produits, hors subventions, actualisé à l’aide des séries mensuelles de la statistique publique (prix du lait SSP – FranceAgriMer, cotations hebdomadaires des bovins FranceAgriMer, Ippap : indice des prix agricoles à la production des céréales de l’Insee). Ainsi, la marge Ipampa lait de vache sur coût total indicé (Milc) est obtenue chaque mois par différence entre la valeur du panier de produits et celle du panier de charges, exprimées en euros pour 1000 litres.
Une valeur absolue isolée de la marge Milc (une marge hors aides, ni marge brute ni marge nette) ne peut pas être interprétée telle quelle. L’interprétation doit être faite en comparant son niveau, en indice, avec les niveaux atteints dans le passé. La marge Milc connaît des fluctuations saisonnières importantes liées au prix du lait et aux prix des bovins (vaches de réforme, veau). Ces valeurs brutes non désaisonnalisées sont à considérer avec précaution car les paniers de produits et charges sont fixes, indépendants du mois. Le résultat du lissage des 12 derniers mois doit également être observé en parallèle.