Un séchoir adossé à un méthaniseur

De l'herbe séchée grâce à la chaleur issue d'un méthaniseur

Les onze adhérents du GIEE Alumé, en Mayenne, ont œuvré pour mettre en place l’organisation de récolte de luzerne afin de la sécher grâce à de l’énergie issue d’un méthaniseur. Expérience réussie.

Qui dit méthaniseur, dit peut-être capacité1 à récupérer de chaleur ! C’est ainsi qu’un séchoir à fourrage a été conçu et adossé près du méthaniseur de Fougerolles-du-Plessis, en Mayenne, installé depuis 2016.

« Nous avons créé l’association Alumé, reconnue aujourd’hui comme GIEE, pour échanger notamment sur la qualité du fourrage et des méthodes culturales susceptibles d’optimiser le séchage », affirme Stéphane Lorin, président de Alumé, dont les structures d’accompagnement sont la FD Cuma et la chambre d’agriculture. 

Onze agriculteurs apportent ainsi au séchoir de la luzerne à sécher et d’autre fourrages à base de trèfle et de ray-grass.

« Le GIEE nous a permis de nous former, de voir divers équipements et de financer le suivi de la démarche. Ce qui n’aurait pas été possible seul ou même en groupe », relève le président d’Alumé. 

Aujourd’hui, le système est bien rodé.

« Fin mars, début avril, nous nous réunissons pour constituer un calendrier prévisionnel de récolte, précise Stéphane Lorin. Nous nous appuyons notamment sur le compte-rendu du technicien de la chambre qui fait le tour des parcelles pour relever les espèces à récolter, leurs dates d’implantation, le type de sol. Et ensuite nous prévenons la société Fertiwatt, société qui a créé, gère le méthaniseur et le séchoir. »

Prestation complète après andainage

C’est le séchoir qui commande la coupe. Les parcelles sont fauchées soit par le matériel de l’agriculteur soit par celui de l’une des trois Cuma auxquelles adhèrent les producteurs du GIEE. Au départ, ils avaient opté pour un conditionnement en bottes. Mais très vite, elles se sont avérées inadaptées.

« Les balles une fois séchées perdent beaucoup d’eau et de ce fait elles sont difficilement transportables et complique la logistique, assure Stéphane Lorin. Désormais, le conditionnement s’effectue en vrac. Les prairies, fauchées, fanées sont andainées par un retourneur à tapis (ROC).  Ce dernier a été acquis notamment grâce aux aides demandées par l’intermédiaire d’une Cuma. Une fois les andains constitués, Fertiwatt se charge de transporter le vrac par autochargeuse au séchoir. Chaque éleveur récupère son propre foin. »

Il a fallu aussi adapter le bâtiment de stockage pour y recevoir du foin en vrac. La prestation, séchage et transport compris, se chiffre entre 70 euros/tonne et 90 euros/tonne de matière sèche. Des analyses sont régulièrement effectuées afin de mieux connaître la valeur du produit qui peut évoluer dans le temps.

« Le GIEE a permis de financer le projet la première année par le pays Haut Mayenne grâce à un fond Feader puis de rentrer dans le programme 30 000 fermes. Ainsi, des données fiables du suivi du séchage, de l’autonomie protéique ainsi que des conséquences économiques et environnementales qui en résultent pour les exploitations nous sont restituées pour les trois années suivantes. » Les données chiffrées seront disponibles fin 2020 lorsque le programme 30 000 fermes sera terminé.     La vente d’électricité par l’intermédiaire d’un réseau ne permet pas de récupérer de la chaleur. 

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