Une reprise des exportations de produits laitiers en 2019

En 2019, l’excédent commercial en produits laitiers a profité du léger repli des importations et de la reprise des exportations. CP : I.Dorpe/Qualipige/Cniel
En 2019, l’excédent des échanges de produits laitiers s’est accru pour la première fois depuis cinq ans (+ 250 millions d’euros), pour s’établir à 2,4 milliards d’euros, selon la note de synthèse « Commerce extérieur » d’Agreste.  
 
L’excédent commercial en produits laitiers a profité du léger repli des importations (- 36 millions d’euros) et de la croissance des exportations (+ 214 millions d’euros). Il a ainsi retrouvé un niveau proche de celui de 2017, après avoir atteint en 2018 son niveau le plus bas des dix dernières années.
 
Dans le détail, ce sont le beurre et les pâtes à tartiner laitières qui ont le plus contribué à l’amélioration de l’excédent commercial de produits laitiers : + 177 millions d’euros (M€). « Si le beurre reste un produit pour lequel la France est structurellement déficitaire, son solde commercial s’améliore en valeur, du fait du recul des volumes (- 2 %) et surtout du prix des importations (- 15 % sur un an) qui pesait lourdement sur le solde des deux dernières années », explique la note. Malgré une demande dynamique des pays tiers au second semestre, les exportations de beurre ont reculé également en valeur (- 10 M€) du fait de la seule baisse des prix (- 4 %), les volumes progressant (+ 3 %).
 

Poudres de lait écrémé : des exportations en hausse de 25 % en valeur

L’excédent des échanges de poudres de lait écrémé (+ 165 M€) a bénéficié de l’augmentation des exportations, de + 184 M€, soit une hausse de 25 % en valeur (+ 21 % pour les volumes). Le marché de la poudre de lait écrémé se raffermit grâce à l’écoulement de la totalité des stocks communautaires (auparavant, ces derniers pesaient sur le marché) et au dynamisme de la demande mondiale (certains acheteurs peu couverts n’avaient pas anticipé la hausse du marché après des mois de prix historiquement bas). Les ventes de poudres de lait écrémé retrouvent ainsi quasiment leur niveau de 2015. Elles augmentent vers l’ensemble des principaux clients de la France, notamment vers l’Asie, du fait d’une meilleure compétitivité-prix des marchandises françaises par rapport à la concurrence en provenance de l’Océanie (en particulier de Nouvelle-Zélande). En revanche, les exportations reculent vers l’Algérie, premier débouché historique pour les produits français, au profit des Pays-Bas.
 

Fromages : l’érosion de l’excédent commercial se poursuit

Pour la sixième année consécutive, l’excédent des échanges de fromages s’érode en valeur (- 85 M€). « Dans un contexte de fabrication de fromages quasiment stable depuis plusieurs années, c’est la conséquence d’une croissance plus importante des importations (+ 122 M€ en raison d’une hausse des volumes de 5 %) que des exportations (+ 37 M€) qui bénéficient de prix fermes (+ 1 %) », souligne la note. L’essentiel des échanges de fromages se fait avec l’Union européenne. Parmi les pays tiers, les principaux clients (États-Unis, Suisse) limitent leurs achats en produits français.
 
 
 
 

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