882 000 emplois dépendent de l'élevage français

L'élevage de bovins viande représente 104.000 emplois direct en équivalents temps plein dans les exploitations agricoles. M. Lecourtier/Pixel image
Une étude du GIS Élevages demain dévoilée le 30 juin révèle que 882 000 emplois dépendent de la présence des élevages en France. Ils représentent
703 000 équivalents temps plein (ETP) et même 724 000 ETP en prenant en compte l'intérim, soit 3,2% de l'emploi en France.


La part la plus importante de ces emplois se situe dans les exploitations agricoles avec
312 000 ETP liés aux emplois directs consacrés aux ateliers d'élevage (hors équins). On peut y ajouter 9000 ETP pour la production de céréales consommées sur les élevages. Cela représente plus de 40% de l'emploi total des exploitations agricoles.

Viennent ensuite les emplois indirects plus ou moins dépendants de l'élevage français :
178 000 ETP ont été identifiés très dépendants, 166 000 ETP assez dépendants et 47 000 ETP peu dépendants.

Parmi les secteurs ayant une activité très dépendante de l'élevage, on trouve la génétique animale, l'alimentation animale, et l'activité de collecte, transformation et commerce des produits animaux (industries agroalimentaires notamment).
Parmi les secteurs ayant une activité moyennement ou peu dépendante de l'élevage, on trouve la santé animale, le secteur du matériel et des bâtiments, la logistique (transport et stockage), la gestion des coproduits, la distribution alimentaire, et bien sûr l'administration, la recherche et l'enseignement.

50 à 70% d'emplois directs en élevages ruminants

L'étude est allée jusqu'à estimer les emplois par filière d'élevage. L'élevage bovin mobilise les plus gros effectifs avec 238 000 ETP pour l'activité bovins lait (dont 115 000 en emplois directs) et 183 000 ETP pour l'activité bovins viande (dont 104 000 en emplois directs).
Il faut y ajouter l'élevage des veaux de boucherie qui totalise 12 400 ETP, dont néanmoins une faible part en emplois directs (1800 ETP soit 14%).

Le secteur ovin lait occupe pour sa part 10 100 ETP (dont 7000 en emplois directs) et le secteur ovin viande 34 300 ETP (dont 21 000 en emplois directs). Les élevages caprins génèrent de leur côté 13 700 ETP (dont 9000 en emplois directs).

Par rapport aux élevages de ruminants où la part d'emplois directs est élevée (50 à 70% selon les cas, sauf en veaux de boucherie), la part d'emplois directs est plus réduite dans les élevages de monogastriques : 14% pour l'élevage porcin, 35% pour l'élevage de volailles.
Le secteur de l'élevage porcin représente ainsi 99 000 ETP dont seulement 14 000 en emplois directs. Le secteur des volailles de chair, lapins et oeufs représente 110 400 ETP dont
38 100 en emplois directs.

Impact d'un choc

En conclusion, les auteurs de l'étude ont souligné combien l'activité d'élevage en France était pourvoyeuse d'emplois, et ceci, sur l'ensemble du territoire et notamment dans les régions rurales. Ainsi, cet été, des résultats issus de cette étude concernant plus précisément le Grand Ouest seront diffusés.

Cette étude pourrait permettre d'estimer l'impact d'un choc dans les filières d'élevage : fermeture d'un abattoir, fermeture d'un marché lié à une épizootie, suppression des aides à l'exportation, baisse de la demande pour un type de produit.

Les auteurs indiquent aussi que la méthodologie développée pour mener cette étude pourrait s'appliquer à d'autres filières agricoles, mais aussi à d'autres secteurs de l'économie.

Lire aussi :
La filière viande vous montre tout et recrute !
L'installation en lait plus dynamique en montagne
Oser laisser les clés de son exploitation
 

Vie Exploitation Agricole

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15