Affichage des conditions de rémunération : de nombreuses initiatives éparses

De nombreuses initiatives d’affichage très éparses existent : « Cette foison d’affichages et d’informations diverses crée un paysage incompréhensible pour le consommateur », estime le CGAAER. Photo :  eldarnurkovic
Publié début mars, un rapport du Conseil général de l’alimentation de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) donne des pistes pour la mise en place de l’expérimentation prévue par la Loi Egalim 2, sur l'affichage destiné au consommateur sur les conditions de rémunération des producteurs agricoles.

L’article 10 de la loi Egalim 2 prévoit l’expérimentation d’un affichage destiné au consommateur sur les conditions de rémunération des producteurs agricoles. L’idée : évaluer différentes méthodologies et modalités d’affichage, en particulier sur la filière viande bovine et les produits laitiers.

Mais pour préparer le décret d’application de cette expérimentation, le ministère de l’Agriculture avait besoin de matière afin de concilier les attentes et les nouvelles pratiques des consommateurs et les différentes contraintes des professionnels. Il a ainsi chargé le Conseil général de l’alimentation de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) de travailler sur une architecture d’accompagnement de l’expérimentation.

Comme le relève le CGAAER dans son rapport publié début mars, de nombreuses initiatives très éparses existent, et ce aussi bien pour des produits simples (viande, lait) que pour les produits transformés et composés : « Cette foison d’affichages et d’informations diverses crée un paysage incompréhensible pour le consommateur », estime le CGAAER.

L'organisme recense quatre méthodologies d’évaluation du prix. La plus simple : la décomposition du prix. Problème, cette décomposition ne prend pas en compte le fait que la rémunération du producteur puisse être inférieure à son coût réel de production…

Besoin de temps et de moyens


La plus complète mais complexe : une méthode qui prendrait le revenu réel des producteurs. Une information qui permettrait plus de transparence pour le consommateurs, mais « coûteuse à connaître » et qui « demande un accès à la comptabilité de chaque exploitation », relève le CGAAER.

En tout état de cause, l’expérimentation devra aborder de nombreux sujets. Sur les critères d’évaluation, « des questions complexes devront être explorées », en vue d’une pérennisation du dispositif de transparence. Surtout, l’expérimentation devrait permettre de « définir des critères de rémunération compréhensibles par le consommateur et représentatifs de la situation économique effective du producteur », de prendre en compte la variabilité des coûts de revient en fonction du temps et entre exploitations ainsi que la diversité des filières et des modes de production ».

Pour le CGAAER, l’expérimentation nécessitera « du temps et des moyens pour aboutir à des résultats robustes et généralisables ». Dans l’intérêt des producteurs et des consommateurs, il ne reste plus qu’à espérer que les services de l’État y consentent.

Olivier Hielle

Retrouvez le rapport du CGAAER ici.

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