Allonger la rotation pour gagner en autonomie

Louer dix hectares supplémentaires pour allonger la rotation. (c) C.Cotens/Pixel6TM
Tous les ans le Gnis organise le concours prairies. Il s’adresse aux étudiants de BTS et d’IUT. En binôme, ils sont amenés à se mettre dans la peau d’un technicien afin d’analyser et d’améliorer le système fourrager d’une exploitation d’élevage, en proposant le choix et la conduite d’une espèce prairiale adaptée. 

Limiter l’achat de concentrés

Les deux gagnants du concours pour la région Sud-Ouest, Édouard Chambert et Jérémy Serieys, étudiants à l’institut François-Marty, ont choisi une exploitation située dans l'Aveyron. Localisé à Moyrazes le Gaec exploité par Noël et Delphine Serieys compte une partie élevage et une partie cultures. L’exploitation possède une soixantaine de prim’holstein pour une référence de 600 000 litres et un atelier hors sol de 200 veaux de boucherie. La partie cultures s’étend sur 53 ha répartis sur trois sites de la façon suivante : 15 ha de maïs ensilage, 7 ha de céréales, 20 ha de prairies temporaires et 11 ha de prairies permanentes.
Les objectifs des exploitants sont de faire un maximum de lait tout en restant autonomes en fourrages et en limitant les achats de concentrés. Dans le même temps, ils cherchent à désintensifier l'exploitation en augmentant la SAU pour sécuriser et pérenniser le système afin de mieux faire face aux aléas climatiques.
À l’heure actuelle, la ferme est autonome en fourrage et « les résultats technico-économiques sont satisfaisants ». Les prairies permanentes sont difficilement mécanisables mais restent bien valorisées par le pâturage des génisses.

Une prairie multi-espèces

Les élèves ont soulevé deux points faibles, l’intensification du système et le coût alimentaire. Ils ont formulé une proposition afin y remédier : louer une dizaine d’hectares supplémentaires après le départ à la retraite d'un voisin. Ainsi, une nouvelle rotation plus longue sera mise en place avec l'introduction d'une nouvelle prairie constituée de fétuque, de dactyle, de luzerne et de trèfle violet. 

Une augmentation des résultats de 8 000 € par an

Avec ce mélange, les étudiants espèrent diminuer les apports d'engrais azotés tout en augmentant la qualité des fourrages récoltés. Il souhaite alors pouvoir mettre en place une nouvelle ration plus économe en concentrés.
Si les exploitants réalisent ce projet, ils peuvent espérer augmenter les résultats de l'exploitation d'environ 8 000 € par an, soit 130 €/ha ou 13 €/l de lait. 
De plus, l’objectif des éleveurs de désintensifier sera atteint avec l’augmentation d’une dizaine d’hectares de la SAU. 
 
Les articles des lauréats des autres régions sont à découvrir ici :
Grand-Est : Louis Martin et Florian Claudon, EPLEFPA de Mirecourt
Centre-Sud-Est : Marie Bovagne et Anaïs Demolis étudiantes, Iseta Poisy

Cultures fourragères

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