Associer le lablab et le cowpea au maïs ensilage

Pour diminuer la part de tourteau de soja dans les rations, Semental commercialise des légumineuses tropicales en association avec des maïs. © DR

Pour diminuer la part de tourteau de soja dans les rations, Semental commercialise des légumineuses tropicales en association avec des maïs. 

Le lablab et le cowpea, vous connaissez? Pour la première fois, la chambre d’agriculture du Maine-et-Loire a réalisé une plateforme pour montrer l’intérêt d’associer ces légumineuses tropicales à un maïs, à un sorgho ou à un fourrage d’été. Originaires d’Afrique du Sud, importées en France par Semental depuis deux ans, ces deux espèces ont pour but d’enrichir le mélange de matière azotée et de diminuer ainsi la part de tourteau de soja dans les rations des élevages laitiers. Selon les expérimentations de la firme semencière, le lablab et le cowpea permettent une production de 15 à 16 % de matière azotée totale (MAT) en pur, améliorant de 1,5 à 3 % la teneur en MAT des ensilages de maïs. L’équilibre en protéines digestibles dans l’intestin grêle permises par l’énergie (PDIE) et en protéines digestibles dans l’intestin grêle permises par l’azote (PDIN) devient meilleur. La digestibilité des fourrages et la teneur en calcium augmentent. 

« La rentabilité nette de cette culture se fait principalement par la diminution des achats de protéines de type soja », affirme Jérémy Bonte, chef des ventes Nord-Ouest chez Semental.

Dans le cas d’un soja à 380 euros/tonne et d’un maïs ensilage à 13 tonnes/ha, il faut gagner moins de 1 point de MAT pour rembourser l’investissement en semences (95 euros/ha). Dans le détail, si le mélange permet de passer de 6,5 % à 7,5 % de MAT, le gain s’élève à 130 kg MAT/ha. L’éleveur réalise alors une économie de 280 kg de soja, soit 110 euros/ha. En soustrayant seulement le coût des semences de la légumi- neuse, le résultat net sera donc de 20 euros/ha. Pour deux points gagnés (on passe de 6,5 % à 8,5 % de MAT) et avec le même raisonnement, l’économie de soja se monte à 560 kg/ha, soit un gain de 120 euros/ha. 

Une culture sans difficultés

La conduite du mélange ne présente pas de difficultés particulières, si ce n’est que la température au sol doit impérativement être stabilisée à 12 °C. De même taille qu’une graine de maïs, la variété Rongaï se mélange facilement à ce dernier. Semental recommande de semer 75 000 à 80 000 graines de maïs avec le même nombre de graines de lablab. Cette densité doit être adaptée selon les régions et les conditions pédoclimatiques. 
Le sol doit être bien pourvu en N-P-K. Des apports organiques et minéraux peuvent être abondés si nécessaire. Semées en même temps sur le rang, les deux espèces se binent facilement. Néanmoins, des désherbages chimiques sont possibles. Très souvent, les levées sont simultanées. Mais la vigueur de la céréale, bien supérieure, lui confère un avantage. Et le maïs reste donc l’espèce la plus développée tout au long du cycle. Dès le mois de juillet, le lablab s’enroule autour du maïs qui lui sert de tuteur. 

« Plus le maïs sera développé, plus le lablab le sera aussi, sans que les deux espèces se fassent concurrence », précise Jérémy Bonte.

Le lablab ne fleurit pas et ne produit pas de graines en France. Le stade de récolte continue d’être fixé en fonction du maïs, en prenant en compte que le lablab peut abaisser de quelques points la matière sèche de l’ensilage. Le lablab peut reverdir après l’ensilage. Mais la récolte est stoppée dès les premières gelées. 

Retrouvez la suite de l'article dans notre numéro de Cultivar Élevage de novembre-décembre 2019 :

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