L’histoire de Bovec démarre en Savoie dans les années 1960, alors que le ministre de l’Agriculture de l’époque, Edgard Pisani, entame un chantier de modernisation de l’agriculture afin de nourrir le pays.
Dans son exploitation, composée d’une quinzaine de tarentaises, François Ravier avait un objectif : pouvoir faire évoluer son troupeau et en vivre correctement que ce soit financièrement ou en matière de charge de travail. Son beau-frère Édouard Rebotton, exploitant sur une ferme horticole, décide de l’accompagner dans cette démarche.
« Comme je n’étais pas encore un homme de vaches, je me suis donné le droit de poser toutes les questions possibles », explique ce dernier.
Regrouper des élevages
Pour Édouard Rebotton, le constat est simple, si les éleveurs veulent s’en sortir, il faut regrouper les élevages. Il part en voyage dans la plaine du Pô, en Italie, dans l’idée de trouver des éleveurs pour son projet. En plus d’être conforté dans son idée par ces éleveurs, il découvre au même moment les vaches holstein. Cette époque marque le début des échanges autour de cette race.Après avoir cherché des renseignements sur cette race originaire d’Amérique du Nord, il obtient l’autorisation d’en importer en France.
« En 1964, Edgard Pisani, toujours ministre de l’Agriculture, accorde l’autorisation d’importer 18 vaches et 2 taureaux : les célèbres Blue-Haven Inka Golden Treasure et Supreme Northlawn Climax. Ces animaux débarquèrent par avion à Tours en octobre 1965, puis, à l'issue d’un voyage itinérant en France, arrivèrent au Domaine de Boulieu, à Vernay dans l’Isère, le 19 octobre », raconte l’entreprise.
Des vaches en provenance d'Amérique
Après avoir conçu des bâtiments capables d’accueillir plus de 800 animaux, la ferme de Boulieu reçoit 492 vaches issues de lignées américaines reconnues et très performantes. Sous l’impulsion d'Édouard Rebotton, qui marque un tournant dans le développement, va naître Bovec.Premières doses de taureaux holstein
C’est officiellement le 21 février 1971 qui la société est lancée. Implantées tout naturellement sur la ferme de Boulieu, les équipes en place, avec à leur tête Alain du Colombier, souhaitent désormais structurer les différents services proposés. Sollicitée dans toute l’Europe, pour son expertise dans les grands troupeaux, c’est à partir de 1973 que la société connaît un nouvel élan. Après avoir importé les premières doses de taureaux holstein, c’est le début de la vente de semences et du conseil en génétique auprès des éleveurs laitiers.
Des formations sur la reproduction
50 ans plus tard, Bovec est toujours présent pour accompagner les éleveurs laitiers français afin d’accélérer le progrès génétique. Aujourd’hui, la société propose des formations sur le sujet de la reproduction comme l’insémination par l’éleveur (IPE).
