Elle accueille par ailleurs un nouveau directeur adjoint, Olivier Paillon, appelé à prendre la direction de Bovinéo à la suite de Mathieu Staub, directeur adjoint de Cavac qui a assuré l'intérim depuis un an.
Bovinéo a commercialisé 122 000 bovins au cours de son premier exercice, soit 3% de plus que les volumes cumulés des deux structures d'origine. Une progression non négligeable dans un contexte où les abattages dans la région sont en recul de 3%. Mathieu Staub détaille:
Cette augmentation de production a été réalisée chez nos adhérents. Car nous n'avons pas significativement perdu ou gagné d'adhérents lors de cette première année. Les vaches laitières reproductrices, les veaux laitiers, les bovins maigres et les jeunes bovins sont en hausse, les vaches à viande sont stables. En revanche, il y a une baisse importante des vaches de réforme laitières en raison du contexte laitier actuellement porteur.
Plus-value de 400 000 euros
Outre cette massification réussie du volume qui lui donne un atout auprès des abatteurs, Bovinéo a également progressé en termes de segmentation de l'offre. Sur 80 000 bovins qui ont transité en un an sur les centres d'allotement du Margat et des Ajoncs, 800 femelles de boucherie par semaine ont notamment été bien orientées et bien valorisées, auprès d'une vingtaine de sites d'abattage ayant des besoins précis en termes de qualité de viande.La plus-value captée ainsi sur des filières de qualité représente 400 000 euros supplémentaires en un an, souligne le président Mickaël Bazantay.
Nous avons créé 2150 places de jeunes bovins et nous en avons rénové 1700, soit un total de 3850 en un an. Nous avons également accompagné la création de 1000 places de vaches allaitantes. 56 éleveurs dont 17 jeunes ont bénéficié de ce plan qui prévoit des garanties de marge sur cinq à dix ans, et des aides de trésorerie. Nous remontons donc notre objectif à 5000 places de jeunes bovins créées ou rénovées en trois ans !
15% de kilomètres économisés
L'enveloppe globale consacrée au soutien financier des éleveurs s'élève à 18 millions d'euros, contre 7 millions d'euros auparavant cumulés entre les deux structures d'origine. En outre, grâce à la caisse de régulation, 300 000 euros ont été versés aux éleveurs sous forme de compléments de prix, pour pallier la baisse des cours des jeunes bovins l'hiver dernier.La création de Bovinéo, à partir de deux structures qui agissaient sur des territoires superposés, a également permis de réduire de 15% le nombre de kilomètres effectués par les camions de ramassage, ce qui représente une baisse significative des coûts de fonctionnement.
Bovinéo est donc déjà un projet réussi, grâce notamment aux 2500 éleveurs et aux 72 salariés qui s'y sont retrouvés et investis. Une réussite qui reste à consolider et à renforcer, par le biais notamment d'un accompagnement des éleveurs sur la question des coûts de production, dans le contexte de la nouvelle Pac.
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