C'est l'heure de fertiliser les prairies !

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Un apport d'azote minéral ou organique dès les 200 °C cumulés permet de satisfaire les besoins des plantes dès la reprise de végétation

Crédit photo A. Legendre / Terroir Est
Le seuil des 200°C, pour un premier apport d'azote optimal sur prairies est atteint ou va l'être dans les prochains jours. L'occasion de refaire le point sur ce premier apport d'azote.

200 °C jours depuis le 1er janvier. C'est le moment optimal pour le premier apport d'azote sur prairies. Et c'est maintenant. Enfin plus ou moins, selon les régions.

En Bretagne, selon les départements, le seuil a été atteint fin janvier ou dans les premiers jours de février, selon Date N' Prairie, l'outil d'Arvalis qui calcule la date optimale de l'apport d'azote en fonction du code postal. En revanche, pour la région de Nancy, il faudra encore attendre quelques jours, le seuil devant être atteint vers le 9 février, tout comme pour la région d'Aurillac.

Satisfaire les besoins dès la reprise de la végétation

Au moment où démarre la croissance, le besoin d'azote des jeunes plantes est faible, mais le besoin par kilo de matière sèche à produire est élevé (loi de dilution), le sol est encore froid et fournit peu d'azote. Par ailleurs, le système radiculaire en cours de formation ne permet d'explorer qu'un faible volume de sol.

Par conséquent, pour éviter tout ralentissement de croissance dont les effets sur la quantité d'herbe récoltée sont préjudiciables, l'apport d'azote pour le premier cycle de croissance ne doit pas être trop tardif. Il ne doit pas non plus être trop précoce, au risque d'engendrer des pertes par volatilisation ou dénitrification.

Au delà de 100 kg N/ha, fractionner les apports

Un apport d'azote minéral ou organique dès les 200 °C cumulés permet de satisfaire les besoins des plantes dès la reprise de végétation, pour assurer une production fourragère de qualité dès le premier cycle de croissance en fauche ou en pâture.

Selon Arvalis, cette règle est valable pour toutes les régions françaises, pour une dose appliquée inférieure à 100 kg N/ha et quel que soit le mode d’exploitation de la prairie (pâturage, ensilage, enrubannage, foin). Pour des doses supérieures, il sera nécessaire de fractionner les apports.

Attention à la portance des sols

La portance des sols est également un point particulièrement important, et notamment cette année. En effet, selon Arvalis, en conditions ennoyées, l’azote n’étant pas le facteur limitant de la croissance des plantes, la priorité sera donnée au ressuyage.

L'institut technique assure également que l'effet d’un décalage de l’apport jusqu'à 300 degrés-jours sur le rendement et la qualité reste globalement faible. Au delà, des pertes de rendement sont à prévoir, et d'autant plus que l’exploitation de la prairie sera précoce (pâturage, récolte avant épiaison).


>>> Pour optimiser cet apport d'azote et, plus globalement, la fertilisation des prairies, voici quelques articles à lire ou à relire :
1. Fertilisation des prairies : l'azote minéral coûte cher, prendre en compte toutes les fournitures d'azote possibles
2. Prairies permanentes : La fertilisation, un levier vers une plus grande autonomie fourragère
3. P et K sur prairies : le minéral, loin d'être indispensable
4. Projet Protecow : « Fertiliser son herbe comme toutes les autres cultures »

5. Diagnostic hivernal des prairies et conseils pour le sursemis

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