Combien vous coûtent les fuites d’air sur votre robot de traite ?

Sur la ferme de Derval, les fuites d’air du robot généraient au quotidien 5 € de surconsommation électrique... soit 1 800 €/an. ©H.Flamant/Terroir Est

Un robot de traite fonctionne entre 7 500 et 8 000 h/an. Au bout de cinq ans, votre robot peut cumuler 40 000 heures de service alors qu’il n’est qu’à la moitié de sa durée d’amortissement. Comme toute machine fonctionnant de manière intensive, cela demande un entretien conséquent.

Nous sommes nombreux à constater que les compresseurs d’air cumulent un nombre d’heures de fonctionnement important. Dans vos ateliers, il n’est pas rare d’entendre les compresseurs se remettre en route alors que personne ne les utilise. Tous ces déclenchements intempestifs et ces heures de fonctionnements supplémentaires engendrent des coûts de fonctionnement inutiles. Ce sont des kW d’électricité importants consommés à défaut et une usure inutile.

Les fuites d’air provoquent une forte augmentation des consommations d’air comprimé

Au pied de vos robots, on entend souvent des fuites d’air qui provoquent une forte augmentation des consommations d’air comprimé. Le retour d’expérience de la ferme expérimentale de Derval (Loire-Atlantique) nous permet d’illustrer les consommations d’électricité à défaut.

Après dix ans de services, le robot de la ferme de Derval cumulait 75 000 h de service. Le compresseur quant à lui cumule 11 000 h de fonctionnement depuis sa mise en service. Avec des enregistrements méthodiques des heures de fonctionnement et des consommations électriques, le chargé des expérimentations « Traite » a constaté que la facture EDF monte de manière non linéaire à la production traite par le robot. Cette augmentation de consommation électrique s’accompagne d'une augmentation du nombre d’heures de fonctionnement du compresseur.

Deux hypothèses sont possibles :

  • soit le compresseur débite moins d’air comprimé lié à son usure ;
  • soit la demande d’air comprimé devient de plus en plus importante liée à l’usure du circuit (tuyaux, raccords…).

Faut-il remplacer le compresseur ou faire la chasse aux fuites ?

Deux solutions sont alors étudiées par la ferme expérimentale de Derval : le remplacement du compresseur qui « fatigue » ou la chasse au gaspillage en matière de fuites d’air comprimé. Le remplacement du compresseur se chiffre à environ 7 000 € HT. L’exploitation fait alors le choix de réviser tout le circuit d’air comprimé pour réduire au maximum et revenir à un fonctionnement normal du compresseur.

À l’aide de micros à ultrasons, le circuit d’air comprimé (portes de tri et robot) est passé au crible pour détecter la moindre fuite d’air comprimé. L’ensemble des raccords, des joints et des tuyaux en défauts sont remplacés. Au total 1 000 € d’équipements pneumatiques sont remplacés. Au terme de ces travaux, les consommations d’électricité se sont vues réduites. Le retour sur investissement de ces 1 000 € s’est fait en 200 jours seulement ! Les fuites d’air du robot généraient au quotidien 5 € de surconsommation électrique... soit 1 800 €/an.

Ces observations sont valables également pour vos salles de traites équipées en pneumatique (barrière de quai, sortie rapide, portes de tri). Je vous conseille de tendre l’oreille et d’être attentifs aux fuites d’air sur vos outils, en particulier sur votre robot de traite. Dans ce cas, une vérification accrue à la prochaine maintenance robot est à prévoir.

Article rédigé par Stanislas Desvois, référent expert robot de traite, Littoral Normand

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