Cryptosporidiose : une prévention d’abord sanitaire

 La cryptosporidiose est l’une des premières causes de diarrhées néonatales chez le veau. © N.Tiers/Pixel6TM
Elle est l’une des premières causes de diarrhées néonatales chez le veau. Face à l’absence de traitement réellement efficace, la cryptosporidiose nécessite la mise en place de mesures de biosécurité pour être maîtrisée. 
La cryptosporidiose est une des premières causes de diarrhées néonatales chez les veaux. Elle touche les plus jeunes, jusqu’à trois semaines de vie, dont le système immunitaire n’est pas encore en place. Elle est due à un protozoaire, Cryptosporidium parvum. Ce parasite est responsable de coliques pouvant conduire à des retards de croissance voire au décès des animaux les plus fragiles, mais également à des pertes de rendement et des pertes économiques significatives dans les élevages.

« La cryptosporidiose est une maladie récurrente en élevage, dont on mesure très mal l’impact économique », souligne le Dr Jérôme Follet, enseignant chercheur en biologie chez Yncréa Hauts de France et porteur du projet Health for Dairy Cows.

L’arsenal thérapeutique pour lutter contre la cryptosporidiose est aujourd’hui très limité. Il n’existe actuellement, sur le marché, qu’un seul traitement préventif à base d’halofuginone.

« Il doit être donné dès le premier jour de vie et pendant une semaine. Il permet de réduire les excrétions. C’est le seul traitement dont l’efficacité dans la prévention et la réduction des diarrhées dues à Cryptosporidium parvum a été démontrée et la seule spécialité avec une autorisation de mise sur le marché en France », indique le Dr Nicolas Masset, vétérinaire dans les Deux-Sèvres. Un second traitement existe, soumis à déclaration à l’Anses. « Il faut prouver que le premier traitement n’a pas été efficace pour pouvoir l’administrer », poursuit-il.

Une lutte préventive

La lutte passe donc essentiellement par la prévention et la mise en place de mesures de biosécurité. La première action à mettre en place lorsqu’un veau est identifié comme malade est de l’isoler. Les niches à veaux installées en extérieur sont idéales, elles permettent d’éviter les contaminations et sont faciles à désinfecter. En parallèle des mesures d’hygiène, une attention particulière doit être portée à l’administration de colostrum et à l’alimentation pour assurer le développement des jeunes veaux et favoriser leur système immunitaire. »

Un programme pour lutter contre la cryptosporiose

Cofinancé par le programme Transfrontalier Interreg 2 Mers à hauteur de 3,7 millions d’euros, le projet Health For Dairy Cows (H4DC), consacré à Cryptosporidium parvum, regroupe sept partenaires universitaires et privés venant de France, de Belgique, des Pays-Bas et du Royaume-Uni. En France, le travail est porté par l’association Yncréa Hauts-de-France. Le projet H4DC va s’attaquer à la cryptosporiose sous trois angles. Dans un premier temps, l’objectif sera de limiter les risques de dissémination du parasite dans l’environnement. Des fermes pilotes seront alors sélectionnées dans les quatre pays partenaires. 

« L’objectif est de travailler avec les contraintes des éleveurs pour trouver les méthodes les plus adaptées, explique le Dr Jérôme Follet. Les éleveurs seront amenés à proposer de nouvelles méthodes d’élevage permettant de réduire le nombre d’animaux contaminés. Ce sont les éleveurs qui nous diront ce qui peut être modifié à bas coût. C’est en ça que notre démarche est innovante ». 

Retrouvez la suite de l'article dans votre numéro de Cultivar Élevage d'octobre 2019. 

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