Cultures fourragères dérobées : les sept questions

Les cultures fourragères dérobées peuvent produire plusieurs tonnes de matière sèche. ©Pixel6TM/Guihard
Le Gnis rappelle que la culture dérobée fourragère est intéressante à plus d’un titre.  Elle amène de la diversification dans l’assolement (et dans la ration) et un potentiel de plusieurs tonnes de matière sèche pour un faible coût si on considère que l’essentiel des charges de structure sont imputées à la culture principale. Avec un objectif de la récolter, le Gnis rappelle que la fertilisation est autorisée, contrairement aux intercultures uniquement dédiées à une démarche agronomique et environnementale. Réussir une culture en dérobée exige une bonne implantation, un choix judicieux de l’espèce et de la variété. D’une façon générale, il faut semer le plus tôt possible après récolte de la culture principale, sur une terre affinée, ameublie en surface et aplanie. Le roulage est recommandé pour favoriser le contact terre graine et respecter les doses de semis préconisées. Quant aux espèces, il en existe 26 utilisables. Leur choix dépend de nombreux critères résumés en sept questions :
- À quelle date se libère la parcelle de la culture précédente ? Certaines plantes doivent être semées tôt, d’autres plus tard.
- Où se situe la parcelle par rapport à la stabulation ou à une prairie que les animaux connaissent bien ? Ceci permet d’estimer la possibilité de pâturage.
- Avant même le semis, il faut penser au moyen de destruction. Certaines plantes sont détruites par l’exploitation, d’autres doivent être détruites chimiquement ou mécaniquement.
- Quelle sera la culture suivante ? Y a-t-il un risque de parasitisme commun, un risque de repousse, d’allélopathie, de concurrence quant à la réserve en eau ?
- Comment envisage-t-on d’exploiter le couvert végétal ? Par pâturage, en fauche, en affourragement en vert ?
- À quelle période la parcelle va être exploitée ? Est-ce dès la fin de l’été, de l’automne, en hiver, au printemps ou à plusieurs de ces périodes ?
- Quelle espèce dans le mélange ? Il est intéressant d’associer des espèces dont au moins une d’entre elles se développera bien s’il fait chaud et sec, une autre s’il fait froid et sec et une autre s’il fait froid et humide. Pour ces espèces, les doses de semis sont alors effectuées au prorata. En revanche, si l’on souhaite à la fois une production optimum des espèces qui poussent à l’automne comme le trèfle d’Alexandrie et au printemps comme pour le trèfle incarnat, les doses de semis sont additionnelles pour ces deux espèces et non au prorata des autres.  

Les espèces sont : sorgho monocoupe, sorgho multicoupe, chou, radis fourrager, colza fourrager, navet, navette fourragère, ray-grass italien alternatif, ray-grass non alternatif,  pois d’hiver, pois de printemps, pois fourrager, pois protéagineux, avoine rude, avoine d’hiver, avoine de printemps, seigle classique, seigle forestier, triticale, moha, millet, vesce de printemps, vesce d’hiver, vesce velue, trèfle d’Alexandrie, trèfle incarnat, trèfle de Michelli.
 
Pour aider à la prise de décision sur le choix des espèces, le Gnis propose une réglette similaire à la réglette qui existe déjà pour le choix des espèces prairiales.
 
Voici un document de synthèse réalisé par le Gnis des choix d’espèces pour cultures dérobées
 
 
 

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