De l’aide sous forme d'argent... et d'aliment

Les conditions pluvieuses de l'année 2013 ajoutent des difficultés alimentaires aux problèmes économiques déjà rencontrés par les élevages aubois. Photo: M.Ballan/Pixel image
Suite à d’importantes précipitations au printemps et à l’automne 2013, des difficultés ont été ressenties dans la campagne auboise pour les exploitations d’élevage notamment. Face à cette situation, les organisations professionnelles agricoles (OPA) départementales se sont mobilisées afin de mettre en place des actions dès le mois de novembre dernier.

Devant l’ampleur de la crise économique qui touche bon nombre d’exploitations d’élevage, accentuée par les difficultés climatiques de l’année, la parole a été donnée aux premiers concernés afin d’entendre leurs besoins les plus urgents. Ainsi, un questionnaire flash a été envoyé à 380 éleveurs du département afin de connaître leurs besoins tant d’un point de vue alimentaire qu’économique.

Avec 48 réponses dans un délai de quinze jours
, ce dispositif a permis de cibler les éleveurs les plus fragilisés. Les initiateurs de l’opération et en particulier Jean-Louis Deck, responsable technique bovins viande au sein d’Alysé, sont satisfaits de ce retour:

L’objectif de notre démarche n’était pas de réaliser un "saupoudrage" de l’ensemble des exploitations d’élevage du département de l’Aube, mais bien de cibler les cas économiques et sociaux les plus critiques afin de leur apporter une vraie aide. Si 48 réponses sur 380 questionnaires peuvent sembler faibles au premier abord, nous considérons que c'est déjà conséquent au regard du délai de réponse et de la pudeur du milieu agricole pour évoquer ses difficultés.

À la rencontre de son conseiller

C’est d’ailleurs pour cette raison que les différentes OPA autour de la table sont unanimes pour conseiller aux éleveurs de ne pas rester centrer sur eux-mêmes en cas de difficultés économiques. Jean-Claude Lehallier, responsable du service installation et projets à la chambre d’agriculture de l’Aube, insiste:

Des créanciers mis dans les confidences peuvent être des alliés pour redresser la situation.

Frédéric Delore, responsable marché de l’agriculture et de la viticulture au Crédit agricole de Champagne-Bourgogne, ajoute:

Il ne faut surtout pas hésiter à aller à la rencontre de son conseiller habituel dès que l’on sent qu’on va être dans le rouge. Les taux d'intérêt sont historiquement bas. C’est une aide significative quand il s’agit de soutenir et de consolider la trésorerie d’une exploitation. Mieux vaut être dans la proactivité que dans la réactivité.

Cependant, la question économique n’est pas la seule difficulté qui a été soulevée par les éleveurs ayant répondu au questionnaire flash. En effet, 28 d’entre eux ont sollicité une aide alimentaire afin de remplacer le fourrage qui risque de faire défaut en sortie d’hiver.

Pour répondre à cette urgence, les acteurs départementaux ont mis à disposition des aliments et des fourrages à des prix très faibles.

Capdéa et Cristal Union ont ainsi cédé 250 tonnes de pulpes surpressées au prix de 65 euros/tonne à neuf éleveurs demandeurs.

► Le groupe Soufflet a quant à lui fait jouer la solidarité de l’ensemble de ses filiales afin de proposer à une vingtaine d’agriculteurs 500 tonnes d’un aliment complet au prix de 120 euros/tonne.

► De son côté, le groupe coopératif Vivescia s’est engagé à vendre des aliments à prix coûtant à tous les éleveurs coopérateurs du département.

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