La spectrométrie moyen infrarouge (MIR) est utilisée dans les laboratoires d’analyse pour déterminer les éléments de paiement du lait : taux butyreux, taux protéique, comptage de cellules somatiques, mais aussi urée ou lactose.
La spectrométrie MIR pourrait-elle un jour permettre de phénotyper des caractères habituellement longs et onéreux à analyser, de manière rapide et à un coût additionnel très faible par rapport aux analyses déjà réalisées en routine ?
Prédire l'état physiologique d'une vache
L’objectif du projet Optimir est, à partir des analyses de routine, d’utiliser l’ensemble du spectre MIR pour prédire l’état physiologique d’une vache, sans rechercher à identifier les composants du lait responsables des variations du spectre.Afin d’établir les algorithmes d’interprétation des spectres en fonction de l’état de la vache, le projet met en place la collecte de l’information sur le terrain (données phénotypiques et spectres). La mutualisation des données entre les différents pays permet d’accélérer le processus de modélisation.
Ces algorithmes seront ensuite traduits sous la forme d’un logiciel expert qui utilisera en routine les données du contrôle laitier et les spectres d’analyse pour fournir au technicien et à l’éleveur des indicateurs d’alerte et de pilotage de l’élevage. Les nouveaux outils basés sur l’analyse spectrale du lait développés dans le programme Optimir permettront aux éleveurs d’optimiser la gestion de leur troupeau.
Des modèles implantés dans les ARSOE
Équilibre des rations, couverture des besoins, fertilité, santé, empreinte environnementale sont des sujets traités par le projet. À court et moyen, certains modèles développés seront implantés dans les ARSOE : une balance énergétique complémentaire de Cétomir et Cetodetect, un modèle pour détecter les maladies métaboliques (acidose, acétonémie) et un indicateur de déficit immunitaire.Optimir est un projet de Recherche développement européen conduit et financé par des OCEL français, allemand, wallon, luxembourgeois, irlandais et britannique. Le projet s’appuie sur l’expertise des universités de Gembloux (Belgique) et de Hohenheim (Allemagne), du Scottish Agricultural College (GB), de Teagasc (Irlande) et de l’Institut de l’élevage.
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