Le déprimage offre à l’éleveur deux avantages et pas des moindres. Tout d’abord, en sortant les animaux tôt au parc, le déprimage contribue à économiser les stocks de fin d’hiver. Le second avantage se trouve, lui, au niveau de la prairie. Un pâturage précoce va favoriser la flore prairiale tout en contrôlant les adventices et notamment les dicotylédones annuelles.
En plus d’augmenter le nombre de talles émises et la croissance des jeunes feuilles, les légumineuses vont également profiter de la lumière pour redémarrer.
« Ce pâturage précoce favorise les repousses et améliore la qualité des prairies de fauche. Dans le cas des parcelles pâturées, le déprimage freine les espèces les plus précoces et crée un décalage de pousse entre parcelles. Cela apporte de la souplesse dans la gestion du pâturage et dans le choix des parcelles à faucher », indique Arvalis-Institut du végétal.
Quatre conditions à respecter
Pour un déprimage réussi, l’institut technique met l’accent sur quatre points importants. Tout d’abord, il faut privilégier le déprimage en priorité des parcelles destinées à la fauche tardive. Ensuite, il est recommandé de commencer le déprimage avant que la croissance de l’herbe n’ait vraiment démarré, en fin d’hiver dès que les sols portent. Il faut également respecter un temps de séjour court des animaux sur la parcelle, pas plus de quelques jours.Enfin, Arvalis recommande qu’il prenne fin « dès que la quantité d’herbe est suffisante dans les autres parcelles destinées au pâturage et, dans tous les cas, avant que les animaux puissent consommer l’épi, ce qui correspond environ à 550 degrés-jours, base 0°C, cumulés après le 1er février ».
