Hervé Hoste, chercheur à l’Inra de Toulouse sur les petits ruminants notamment, a pu mettre en évidence certains avantages de la plante contre ces parasites :
Suite à l’ingestion de sainfoin par les animaux, nous avons pu noter une baisse de l’ordre de 20 à 80 % du nombre d’œufs produits par les nématodes et émis dans les pâturages selon les situations. Nous avons également observé un moindre développement de ces œufs. À aussi été mis en avant une meilleure résilience des animaux qui ont consommé du sainfoin face à la pression parasitaire. Cette plante est un alicament efficace à condition qu’elle soit consommée pendant plusieurs jours et en amont de l’infestation par les parasites.
Améliorer la qualité des produits finis
Il n’y a pas que la santé de l’animal qui peut être amélioré par l’ingestion de sainfoin. La qualité des produits laitiers et carnés issus des animaux peut aussi bénéficier de l’effet de la plante. Des études menées par Agroscope, institut de recherches Suisse, ont permis de mettre en évidence une diminution de la proportion des acides gras saturés et une augmentation de celle des acide gras polyinsaturés dans la viande issue de lot d’animaux ayant consommés du sainfoin par rapport au lot témoin sans sainfoin. Marion Girard qui a mené les essais pour Agroscope expose les résultats :La consommation de sainfoin par les animaux a permis une augmentation de 60 % d’acide α-linolénique dans la viande, une augmentation de 120 % de l’acide clupanodonique (DPA), un acide gras polyinsaturé oméga-3, et l’accroissement de 20 % de l’acide docosahexaénoïque (DHA), un acide gras polyinsaturé oméga-3 de formule C22H32O2. Chez le mouton, la consommation de sainfoin permet de réduire de 50 % le scatole et l’odeur de mouton est moins prononcée dans la viande.
Pour les fromages issus des lots sainfoin, nous avons pu remarquer une moindre adhésion au palais des goûteurs et une croûte moins épaisse.