Des surcoûts alimentaires estimés entre 45 et 110€/UGB en 2020

Des surcoûts alimentaires estimés entre 45 et 110€/UGB en 2020. ©Guitou60/AdobeStock
2020 restera dans les mémoires comme une nouvelle année sèche ou le déficit fourrager a affecté les différents systèmes herbagers des élevages du Grand-Est. À l’inverse des EBE en reculs, les surcoûts alimentaires, quant à eux, ont naturellement augmenté. Le dispositif Inosys Réseaux d'Élevage Grand-Est, revient sur cette année. 
 
Tout le monde a en tête le résumé de l’année passée. Une mise à l’herbe assez précoce et des conditions de pâturage favorables au début du printemps en plaine. La précocité des fauches a provoqué une baisse des rendements de 20 %. Ensuite, le foin réalisé, pour la majorité, avant fin mai, en même temps que les coupes sur prairies temporaires, était correct avec de très bonnes valeurs alimentaires. 
Par la suite, les éleveurs ont dû faire face à la sécheresse, en effet, l’herbe a commencé à manquer dès la mi-juillet. Conséquence, l’affouragement aux parcs a été nécessaire pour éviter les pertes d’état trop importants. Ce qui a fortement amputé les stocks de fourrage. 

Rendements hétérogènes en maïs

Par ailleurs, les deux premières coupes de luzerne s’établissent à un bon rendement, à l’inverse de la troisième. Du côté du maïs ensilage, malgré une augmentation des surfaces, les rendements restent hétérogènes, entre 5 et 15 MS/ha. De plus, la sécheresse, qui a durée, jusqu’à la mi-septembre, a rendu impossible l’utilisation des dérobées dans les bilans fourragers. 

Des rendements de cultures en baisse dans l'ensemble

Concernant les cultures, toutes ont été affectées avec des rendements en baisse, en moyenne, de 25 à 30 % en orge de printemps, de 15 % en orge d’hiver ou encore de 10 à 30 % en maïs grain. En revanche, le blé s'en sort mieux avec des rendements en légère hausse comparé à l'année passée. Naturellement, la quantité de paille s’en fait ressentir puisqu’elle atteint un faible niveau d’environ 2 t/ha. 
Aux conséquences de la sécheresse il faut ajouter, depuis cet automne, une hausse des cours des correcteurs azoté et du prix de la paille. Résultat : les surcoûts alimentaires sont estimés à 45 €/UGB pour des systèmes maïs et à 110 €/UGB pour des systèmes naisseurs basés sur l’herbe.

Quelles solutions pour l'avenir ? 

Afin de faire face à ces conditions climatiques qui sont de plus en plus fréquentes, le réseau Inosys propose plusieurs pistes des réflexions, notamment celle de repenser la litière. 

« Les quantités de fourrage grossiers et de paille disponibles sont parfois insuffisants pour permettre de couvrir les capacités d’ingestion, explique l’organisme. Il peut alors être intéressant d’économiser autant que possible la paille litière avec des alternatives comme les plaquettes de bois, la sciure, les cannes de maïs, de façon à en garder pour l’alimentation du troupeau. »

Autre solution à explorer, celle d’élargir le panel des fourrages récoltés. Par exemple, l’implantation de méteil d’hiver, de prairies multi-espèces, de sursemis de prairies dégradées ou encore la pratique de la fauche précoce. L’intérêt de cette technique est de favoriser un fourrage de qualité tout en offrant à la prairie des possibilités d’émettre des repousses avant la sécheresse. 
 
Retrouvez l'intégralité de l'étude ici.

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