Détruire les prairies sans labour ni glypho : quels outils utilisent les agri?

Dans le cadre du projet Praigly, une enquête a été menée sur les techniques alternatives mises en place pour la destruction des prairies sans labour ni glyphosate. © Pixel6TM
Dans le cadre du projet Praigly, l’une des actions était d’aller à la rencontre d’agriculteurs innovants, afin d'observer les techniques alternatives mises en place pour la destruction des prairies sans labour ni glyphosate.

Sur les 10 exploitations enquêtées, 7 sont en agriculture biologique et toutes ont un atelier bovin, dont 9 en lait. Parmi elles, 6 exploitations sont en sols argileux, et 4 en sols sableux.

L’ancienneté des méthodes alternatives mises en place a également été regardée. Certaines sont pratiquées depuis une quinzaine d’années, d’autres plus récemment. La médiane se situe à 3 ans.

« Cette médiane est assez récente mais concorde avec le contexte de restriction des usages liés au glyphosate », indique Arvalis.


Concernant les typologies des itinéraires sans labour ni glyphosate qui ont été identifiées, il en ressort que cinq familles d’outils sont principalement utilisées par les éleveurs :
  • les outils à dents type scalpeur, pour un travail à 3 cm de profondeur. Dans certains systèmes de cultures, les exploitants le combinent avec l’implantation d’une dérobée fourragère;
  • les outils animés type Rotavator, pour un travail à 5 cm de profondeur;
  • les appareils auto-animés type Dynadrive et qui évoluent entre 8 à 10 cm, eux aussi combinés avec l’utilisation d’une dérobée fourragère;
  • les déchaumeurs à disques indépendants, pour une destruction à 10-12 cm;
  • les outils animés tels que le rotalabour, pour un travail à 10 cm de profondeur.

Lorsque l’on souhaite détruire une prairie sans glyphosate ni labour, les principaux enseignements de cette enquête montrent que le travail superficiel du sol est nécessaire.

« Parmi les conditions de réussite citées par les exploitants enquêtés, on retrouve en premier la précision du travail, évoque Arvalis. Il s’agit du contrôle de la profondeur, mais aussi d’un scalpage homogène, sur la surface entière de la prairie. Vient ensuite la destruction précoce de la parcelle et donc la possibilité de multiplier les passages. Sur les agriculteurs enquêtés, nous avons constaté en moyenne que cinq passages étaient effectués. Une autre des conditions de réussite est de bénéficier d’une météo séchante après le passage des outils, ou encore l’état du sol. »


À noter que l’implantation de dérobées, en parallèle, contribue à étouffer les repousses de l’ancienne prairie et à produire un fourrage supplémentaire.

« Cependant, d’après les résultats d’enquête, la technique montre des résultats aléatoires », souligne l’institut technique.

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